🇸🇳 Almadies: Le chef de quartier et sa fille traînés en justice pour escroquerie à plus de 100 millions FCFA
Le chef de quartier des Almadies, quartier chic de Dakar, M. L. Diagne et sa fille M. D. Diagne ont été attraits à la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar pour « abus de confiance et escroquerie portant sur une somme de plus de 100 millions FCFA au préjudice d’un ressortissant européen nommé Christian Becker.
Interrogée en premier, M. D. Diagne mariée et mère de deux enfants, a nié les faits qui lui sont reprochés. Toutefois, elle reconnaît avoir reçu de l’argent de la part de son mari M. Becker, mais c’était pour des faits précis. « Il m’a remis, 25 millions pour l’achat d’une maison, 14 millions pour acheter deux terrains à Rufisque, 20 millions qu’il m’avait donnés pour mon business, et 5 millions pour la dot. Concernant les 25 millions, cet argent était destiné pour l’achat d’une maison à Somone. Mon père m’a vendu la maison à 25 millions, mais je n’ai pas encore reçu les papiers. On m’avait seulement remis une décharge. C’est là que nous habitons actuellement », explique-t-elle.
La mise en cause ajoute que son mari lui a encore remis un montant de 35 mille euros soit 20 millions de nos francs pour qu’elle puisse s’activer dans un business.
Poursuivi dans cette affaire pour complicité d’escroquerie et d’abus de confiance, M. L. Diagne, ancien militaire, a nié les faits qui lui sont reprochés. « J’ai vendu la maison à ma fille à 25 millions alors qu’elle vaut 50 millions de francs Cfa. Certes, je n’ai pas encore fourni les papiers, mais la transaction n’a pas été complétée », a-t-il confié devant le juge.
À ce procès, Christian Becker, le plaignant a déclaré que la dame M. D. Diagne lui avait fait croire qu’il était le père de l’enfant qu’elle portait. « Je lui donnais tout cet argent parce qu’elle m’a menti sur la paternité de l’enfant. C’est par la suite que j’ai su que l’enfant n’était pas le mien », a-t-il déclaré.
Pour toutes causes et préjudices confondues, la partie civile a demandé la somme de 150 millions de nos francs. Mais il a également invité le juge à fixer l’exécution provisoire et la contrainte par corps au maximum.
Pour sa part, convaincu de la constance des faits, le représentant du ministère public a requis une application de la loi pénale. La défense quant à elle, a plaidé l’innocence de ses clients avant de solliciter la relaxe purement et simplement.
Relativement à l’action civile, la défense a souhaité que soit déboutée la partie civile de ses demandes qu’elle qualifie de »mal fondées ».
L’affaire a été mise en délibéré jusqu’au 07 octobre prochain.
Avec Dakaractu