🇸🇳 Affaire PRODAC : Accusations de Détournements et Faux au sein du Programme Agricole Sénégalais

🇸🇳 Affaire PRODAC : Accusations de Détournements et Faux au sein du Programme Agricole Sénégalais

L’enquête de la Division des investigations criminelles (DIC), suite au rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur le Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC), révèle des cas de détournement de fonds publics et d’abus de confiance. Mamina Daffé, ancien coordonnateur du PRODAC, et Ibrahima Cissé, gérant de la société Tida, sont accusés de « faux en écritures privées, escroquerie sur les deniers publics, complicité, détournement de fonds et blanchiment de capitaux ». Ils doivent comparaître ce lundi devant un juge du pôle financier.

Paiements frauduleux et complicité de faux

Le journal Libération révèle que la société Tida, mandatée pour le transport des équipements du PRODAC, a perçu 1,319 milliard de FCFA en utilisant de fausses factures, malgré une absence d’expérience dans ce domaine. L’ancien coordonnateur du programme, Jean-Pierre Senghor, a affirmé qu’il ignorait le contrat de transport avec Tida, découvert lors de l’enquête.

Aveux de surfacturation et tentative de justification

Ibrahima Cissé a avoué ne pas posséder de licence de transit et avoir sous-traité le marché, tout en majorant les factures pour divers frais. Il a également révélé que Mamina Daffé était au courant de ces irrégularités. Mamina Daffé, quant à lui, a tenté de justifier certains paiements importants, affirmant que le système de versements était en place avant sa prise de fonctions.

Irrégularités de paiement et absence de garanties

D’autres anomalies ont été rapportées par Khadim Ba, associé financier de Locafrique, qui a noté des surfacturations et la faiblesse des équipements livrés par Green 2000 par rapport aux fonds débloqués, soit 12 milliards FCFA. Il a souligné des écarts de prix entre certains équipements facturés et ceux qu’il avait acquis précédemment pour des projets similaires, suscitant des soupçons de surévaluation des coûts.

Témoignages et poursuite de l’enquête

Les enquêteurs n’ont pu interroger Daniel Pinhassi, représentant de Green 2000 au Sénégal, ni l’ancien ministre Mame Mbaye Niang, actuellement à l’étranger. Cependant, l’enquête pourrait être étendue à d’autres responsables, selon une plainte déposée par l’Agent judiciaire de l’État.

Avec PressAfrik