🇸🇳 À Ouagadougou, Ousmane Sonko prône l’unité panafricaine et la fin des tutelles étrangères

En visite officielle au Burkina Faso, le Premier ministre sénégalais a livré un discours fort en faveur de la souveraineté africaine. Dans une interview accordée à la télévision burkinabè, Ousmane Sonko a appelé à l’unité des peuples du continent et à une rupture claire avec les ingérences étrangères.
Lors de son déplacement à Ouagadougou, Ousmane Sonko s’est exprimé dans un ton résolument panafricaniste sur les antennes de la RTB. Le chef du gouvernement sénégalais a réaffirmé la volonté de son pays de participer activement à la construction d’une Afrique souveraine, unie et affranchie de toute tutelle étrangère.
« Dès lors qu’on nous a dit que nous étions des États indépendants, cette indépendance, nous l’avons arrachée d’une manière ou d’une autre (…). C’est à nous de lui donner un contenu », a-t-il déclaré, appelant les dirigeants africains à assumer pleinement leur autonomie.
Ousmane Sonko a également critiqué la posture de certains leaders africains, qu’il accuse d’avoir prolongé une dépendance vis-à-vis de puissances extérieures : « Qu’est-ce qui a fait que durant toutes ces années, une bonne partie de nos leaders ont accepté de continuer à subir les diktats et les ordres venus d’ailleurs ? »
Déplorant les divisions historiques entre États africains, parfois fondées sur des « détails », il a lancé un appel à tous les panafricanistes et souverainistes du continent à s’unir autour d’un objectif commun : la libération effective de l’Afrique.
Prenant exemple sur le Sénégal, le Premier ministre a mis en avant les mesures prises depuis l’arrivée des nouvelles autorités au pouvoir : « Depuis plus d’un an, le processus et les actes que nous posons vont dans le sens d’un souverainisme assumé. »
Il a notamment évoqué le retrait progressif des troupes françaises du territoire national : « Si vous suivez l’actualité récente, une base militaire française a été libérée, et cela prendra fin d’ici le mois de juillet. À compter de cette période, il n’y aura plus de bases militaires étrangères au Sénégal. »
Un discours qui s’inscrit dans une dynamique régionale de réaffirmation des souverainetés, portée par une nouvelle génération de dirigeants africains.