🇫🇷 La défense de Juan Branco s’insurge contre son extradition au Sénégal par la Mauritanie
Les avocats de Juan Branco s’insurgent contre son arrestation. Me François Gibault, Me Luc Brosselet, Me Alexandre Ursulet et Me Robin Binsard ont diffusé un communiqué de presse pour exprimer leur indignation. Ils dénoncent la remise de leur confrère Juan Branco aux autorités sénégalaises par les autorités mauritaniennes.
«Nous avons été informés de la remise de notre confrère Juan Branco aux autorités sénégalaises par les autorités mauritaniennes, alors que celui-ci s’était rendu dans ce pays régulièrement et en vue d’échapper à la persécution politique qui lui avait été promise au Sénégal», ont déclaré les conseils de l’avocat de Ousmane Sonko.
Ce qu’ils déplorent en premier, c’est le fait que les sautorités mauritaniennes aient remis leur client aux autorités sénégalaises : «Nous déplorons vivement cette remise, qui méconnait les règles de droit international, et expose notre confrère Juan Branco a de graves violations de ses droits humains», disent-ils.
Pour ces toges, aucun avocat ne devrait être inquiété en raison de l’exercice de sa profession, où qu’il soit dans le monde, quelle que soit la défense qu’il a choisie, et quelle que soit la personnalité de ses clients. C’est la sauvegarde des droits de la défense qui est en jeu, disent-ils.
«Le combat judiciaire que mène notre confrère Juan Branco pour son client M. Ousmane Sonko ne justifie en aucun cas la persécution politique dont il fait l’objet à Dakar. Nous exercerons toutes les voies de droit adéquates pour mettre fin aux procédures menées contre Juan Branco au Sénégal, qui relèvent d’une instrumentalisation pure et simple du code pénal à des fins politiques», martèlent les avocats de juan Branco.
Ils appellent les autorités françaises, espagnoles, et sénégalaises, à réagir en vue de permettre la remise en liberté de leur confrère Juan Branco.
Juan Branco était entré clandestinement au Sénégal le 30 juillet 2023 pour participer à une conférence de presse en soutien à Ousmane Sonko, condamné à deux ans de prison pour « corruption de la jeunesse » et accusé de plusieurs autres chefs d’inculpation, dont l’appel à l’insurrection et l’atteinte à la sûreté de l’État.
Avec iGFM