🇸🇳 Tragédie à Mbour : une mère avoue le meurtre de ses deux enfants

Yandé Tine, la mère accusée d’avoir tué ses deux fils à Médina Mbour, a finalement reconnu les faits lors d’un second interrogatoire. Devant les enquêteurs du commissariat de Diamaguène, elle a décrit avec une froideur glaçante comment elle a empoisonné ses enfants âgés d’un an et quatre ans.
Un crime méthodique et impitoyable
Le mardi 18 mars, Yandé Tine a dérogé à ses habitudes en préparant deux repas distincts. Le premier était destiné à son neveu, épargné, tandis que le second, contaminé à l’acide caustique (khémé), était réservé à ses propres enfants. À l’abri des regards, dans une chambre, elle les aurait forcés à avaler la nourriture mortelle malgré leurs convulsions et leurs souffrances immédiates.
Selon ses aveux, le plus jeune enfant, âgé d’un an, aurait succombé en premier. L’aîné, en revanche, aurait lutté longuement avant de mourir. La mère a raconté avoir porté l’enfant agonisant sur son dos pour étouffer ses pleurs et éviter d’alerter les voisins.
Un silence et des délais troublants
Les enquêteurs s’interrogent sur le comportement de Yandé Tine après le drame. Bien que les enfants soient morts vers 14 heures, elle n’a prévenu son mari qu’à 18 heures, et la police n’a été informée qu’à 19h20. Ces retards, ainsi que l’absence de motif apparent, alimentent les questions sur son état psychologique et ses véritables intentions.
Une affaire devant la justice
Déférée hier au parquet du tribunal de grande instance de Mbour, Yandé Tine a bénéficié d’un retour de parquet et doit comparaître aujourd’hui devant un juge d’instruction. Pour l’instant, elle refuse d’expliquer les raisons de son geste, alors qu’aucun conflit conjugal ni aucune crise familiale évidente ne semblent justifier un tel acte.
Ce double infanticide a plongé Médina Mbour dans l’effroi, ravivant les débats sur la santé mentale et le suivi des mères en détresse. Les autorités judiciaires approfondissent l’enquête pour déterminer si d’autres facteurs, encore cachés, pourraient éclairer ce drame inexplicable.