La Nasa envisage des missions sur Vénus pour la première fois en des décennies
Il se passe des choses dans le ciel en ce moment. Thomas Pesquet à bord de la station spatiale internationale, bien sûr, la Chine qui est en train d’assembler la sienne, qui a posé un engin sur Mars venu rejoindre ceux de la Nasa. L’agence spatiale américaine en veut encore plus : elle a annoncé son intention de retourner voir Vénus, planète voisine de la Terre, mais pourtant très peu étudiée.
Vénus, c’est un peu la petite sœur de la Terre qui aurait mal tourné. D’une taille similaire à notre planète, à la bonne distance du Soleil, elle avait sur le papier ce qu’il faut pour que la vie apparaisse. Et pourtant, Vénus est aujourd’hui un véritable enfer : une couche de nuages permanente y engendre un effet de serre terrible. Il fait en moyenne plus de 450 degrés à sa surface, surface balayée par des pluies d’acide sulfurique.
Pourquoi ces deux destins totalement opposés ? Trente ans après la sonde Magellan, la dernière vers Vénus, c’est ce que la Nasa veut comprendre, avec pas une mais deux missions qui décolleront d’ici à la fin de la décennie.
Comprendre le futur de la Terre
La première DaVinci+ ira plonger dans les nuages pour déterminer de quoi ils sont faits ; la seconde, Veritas, restera en orbite pour cartographier précisément la planète. Les deux engins seront complémentaires et leurs données devront nous renseigner sur l’histoire de Vénus.
A-t-elle toujours été aussi infernale, ou a-t-elle eu des océans à sa surface dans le passé comme on le suspecte ? Quels cataclysmes l’ont menée à cet état actuel ? Les mystères sont nombreux et quelques-unes des réponses pourraient nous en apprendre plus sur le futur de la Terre.
In today's #StateOfNASA address, we announced two new @NASASolarSystem missions to study the planet Venus, which we haven't visited in over 30 years! DAVINCI+ will analyze Venus’ atmosphere, and VERITAS will map Venus’ surface. pic.twitter.com/yC5Etbpgb8
— NASA (@NASA) June 2, 2021
RFI