Après les smartphones, Xiaomi se lance dans la voiture électrique
Le géant chinois Xiaomi, numéro deux mondial du smartphone, a annoncé la création de Xiaomi Auto, une filiale dédiée à la voiture électrique. Un marché très compétitif dominé aujourd’hui par l’américain Tesla.
La société Xiaomi Auto est officiellement enregistrée ce 1er septembre. Son objectif : créer des voitures électriques, dont le premier modèle est prévu pour 2023. Pour y parvenir, le géant chinois a débloqué une enveloppe d’1,5 milliard de dollars et compte investir près de 10 milliards de dollars dans les dix prochaines années. Le PDG de Xiaomi, Lei Jun, a indiqué que le premier modèle de la marque serait probablement une berline ou un SUV.
Aiways, BYD, SAIC, Geely, Byton… Les constructeurs de véhicules hybrides et électriques sont nombreux en Chine. Leur force, c’est de faire appel à des Occidentaux, mais de localiser la production en Chine, ce qui leur permet de baisser les coûts de production et, donc, proposer des voitures à petits prix.
Partenariats et rachats
Deux groupes chinois – l’équipementier Huawei et le géant de l’Internet Baidu – sont également présents sur ce marché, mais développent plutôt une technologie de conduite autonome. Connu pour ses smartphones, ses tablettes et ses objets connectés, Xiaomi sera donc le dernier arrivé sur le secteur de la voiture électrique.
Pour s’insérer sur ce nouveau marché, Xiaomi a racheté DeepMotion, une entreprise spécialisée sur la mobilité qui développe des logiciels d’aide à la conduite. Il a également annoncé des partenariats avec notamment le constructeur Great Wall Motor Co, connu pour ses SUV. Son PDG Lei Jun a également rencontré plusieurs fois Elon Musk, le patron du leader mondial Tesla. L’arrivée d’un nouveau venu chinois n’est pas une bonne nouvelle pour Tesla, qui écoule en Chine un quart de sa production totale.
Vers le tout-électrique
Ces constructeurs chinois sont regardés de près par les grands acteurs américains et européens. Face au leader Tesla, les constructeurs historiques misent également sur le tout-électrique. General Motors et Ford ambitionnent ainsi d’arriver à plus de 50% de véhicules de ce type vendus chaque année aux États-Unis.
En Europe, les groupes Volkswagen, BMW, Stellantis, et Renault multiplient également les modèles de véhicules hybrides et 100% électriques. Leur objectif : vendre d’ici à 2030 de 70% à 90% de véhicules électrifiés. Dans leur ligne de mire, l’échéance de 2035 qui marque la fin des ventes de nouveaux véhicules diesels et à essence en Europe.
RFI