🪐 Y a-t-il de la vie sur une exoplanète ? La découverte de signes de vie extraterrestre remise en cause

🪐 Y a-t-il de la vie sur une exoplanète ? La découverte de signes de vie extraterrestre remise en cause

Après l’annonce en avril de la détection possible de biosignatures sur l’exoplanète K2-18b grâce au télescope James Webb, de nouvelles études viennent relativiser ces résultats, soulignant l’importance d’un débat scientifique rigoureux.

Une découverte initiale prometteuse

En avril, une équipe américano-britannique avait suscité un vif intérêt en affirmant avoir détecté dans l’atmosphère de K2-18b, une exoplanète située à 124 années-lumière, des composés chimiques associés à la vie sur Terre, comme le sulfure de diméthyle (DMS) et le disulfure de diméthyle (DMDS). Ces molécules sont produites sur notre planète principalement par du phytoplancton, et leur présence pouvait constituer une biosignature.

K2-18b avait déjà révélé la présence de méthane et de dioxyde de carbone en 2023, dans cette zone dite “habitable”, où l’eau liquide peut exister, condition essentielle à la vie telle que nous la connaissons.

Des doutes scientifiques et des analyses contradictoires

Cependant, dès la publication, certains astronomes avaient exprimé leurs réserves quant à la solidité statistique de ces résultats. Deux anciens étudiants de l’auteur principal, Nikku Madhusudhan, ont réanalysé les données avec des modèles statistiques différents. Leur étude préliminaire suggère que les biosignatures détectées pourraient s’expliquer par une multitude d’autres composés chimiques, réduisant la certitude sur la présence de DMS ou DMDS.

Ils ont ainsi étendu la liste des produits chimiques possibles à 90, voire 650 dans une étude plus récente, diluant davantage la probabilité d’une preuve claire de vie.

Un débat scientifique nécessaire

L’équipe initiale reste confiante, défendant ses résultats et attendant de nouvelles données qui seront disponibles l’année prochaine. Néanmoins, plusieurs études indépendantes, dont celles d’astrophysiciens de l’Université de Chicago et d’Oxford, n’ont trouvé aucune preuve statistique robuste des biosignatures annoncées.

Selon les chercheurs, ce débat est sain et souligne l’importance de ne pas précipiter l’interprétation des observations dans ce domaine complexe.

L’espoir toujours vivant

Malgré ces incertitudes, la recherche de la vie extraterrestre par l’observation d’exoplanètes demeure une priorité scientifique majeure. Les télescopes spatiaux continueront à affiner leurs observations, et la communauté scientifique s’accorde à dire que la confirmation d’une vie extraterrestre exigera des preuves solides, accumulées avec rigueur.