🇺🇲 Le DOGE de Musk utilise l’IA pour surveiller les fonctionnaires américains

Des sources révèlent que le Département de l’Efficacité gouvernementale (DOGE), dirigé par Elon Musk, utilise l’intelligence artificielle pour repérer les fonctionnaires hostiles à Trump ou à Musk. L’agence aurait aussi recours à des méthodes de communication controversées comme Signal.
Une surveillance numérique inédite
Le DOGE, entité créée par l’administration Trump et confiée à Elon Musk, est accusé de recourir massivement à l’intelligence artificielle pour surveiller les communications des fonctionnaires fédéraux. Selon une enquête de Reuters, des responsables ont confirmé que le chatbot Grok AI – développé par Musk – est utilisé pour identifier des expressions perçues comme hostiles à l’administration Trump ou à Musk lui-même.
Bien que les modalités exactes de cette surveillance ne soient pas entièrement connues, des sources évoquent une analyse automatisée de messages sur des plateformes comme Microsoft Teams, dans certaines agences sensibles comme l’Agence de protection de l’environnement (EPA).
Signal au cœur d’un contournement des règles
L’utilisation de l’application chiffrée Signal par des membres du DOGE ajoute une dimension controversée à l’affaire. Contrairement aux normes fédérales qui imposent la conservation des archives, Signal permet l’effacement automatique des messages, ce qui pourrait constituer une violation de la législation sur la transparence.
“S’ils ne sauvegardent pas chaque message dans des fichiers fédéraux, alors ils agissent illégalement”, a averti Kathleen Clark, experte en éthique gouvernementale.
L’EPA, première cible d’une purge silencieuse
À l’EPA, près de 600 employés ont été placés en congé depuis janvier et l’agence a annoncé la suppression de 65 % de son budget. Selon plusieurs témoins, les agents du DOGE auraient explicitement averti le personnel : “Faites attention à ce que vous dites, à ce que vous écrivez et à ce que vous faites”.
DOGE chercherait à identifier les employés dont les opinions ou les missions ne sont pas alignées avec les objectifs politiques de l’administration actuelle. Cela s’inscrit dans un plan plus vaste de réduction des effectifs et de refonte de l’appareil fédéral, censé permettre une économie de 1 000 milliards de dollars.
Une politique jugée opaque et partisane
Officiellement, Musk défend le DOGE comme un levier d’optimisation du gouvernement grâce aux technologies avancées. Mais de nombreux critiques, y compris dans les rangs républicains, dénoncent une stratégie de purge des fonctionnaires non-alignés, et un abus de l’IA à des fins politiques.
“Cela ressemble à un abus de pouvoir du gouvernement pour dissuader les discours que le président n’aime pas”, estime Kathleen Clark.
Certains observateurs affirment que Musk envisage même d’automatiser certaines fonctions gouvernementales via l’IA, idée qu’il aurait déjà évoquée avant l’élection de Trump.
Des procédures judiciaires en cours
Face au manque de transparence de l’agence, un juge fédéral a ordonné à DOGE de transmettre des documents à une organisation de surveillance éthique. À ce jour, aucun n’a été remis.
Par ailleurs, des documents judiciaires indiquent que le DOGE aurait exclu des employés de l’Office of Personnel Management de certaines bases de données sensibles, alimentant les inquiétudes sur une prise de contrôle silencieuse mais profonde de l’administration fédérale par l’équipe de Musk.