Cancer du sein et du col de l’utérus : plus de cent femmes meurent chaque année de la maladie au Congo
La deuxième édition de la campagne de sensibilisation contre la pathologie, dénommée « Octobre rose », lancée le 11 octobre par le Premier ministre, Clément Mouamba, vise à faire prendre conscience au plus grand nombre que le dépistage précoce peut permettre de vaincre et réduire le taux de mortalité y relatif.
Près de 80% de personnes malades du cancer de sein en meurent chaque année au Congo, a expliqué la ministre de la Santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Jacqueline Lydia Mikolo, lors du lancement de la deuxième édition de la campagne « Octobre rose » à Brazzaville. Elle a, par ailleurs, révélé les résultats de la première édition organisée l’année dernière, indiquant que sur soixante-deux femmes dépistées par jour, sept cas de cancer ont été diagnostiqués dans les quatre centres de dépistage de la capitale.
« Ce taux est lié en partie par ignorance et les difficultés liées à la prise en charge », a expliqué la ministre en mettant un accent sur l’importance du dépistage précoce. Les moyens de prévention comme l’auto examen des seins et le dépistage par le teste visuel sont des outils que les femmes peuvent utiliser même à domicile, a-t-elle fait savoir.
La ministre Jacqueline Lydia Mikolo a ainsi appelé à une grande mobilisation faite de réflexions profondes dans le but de faire progresser la politique nationale de dépistage. Selon elle, tout n’est pas encore rose. « Le vaccin contre le papilloma virus chez les filles à partir de l’adolescence ne pourra être inclus au programme élargi de vaccination qu’à partir de 2020. La grande majorité de la population ignore que le cancer du col de l’utérus est le plus évitable et le plus curable, les services médicaux en milieu scolaire ne sont pas impliqués dans la prévention et le dépistage du col de l’utérus », a souligné la ministre de la Santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement.
Dans le combat de lutte contre le cancer, le gouvernement entreprend plusieurs initiatives. Il s’agit, entre autres, du partenariat avec le laboratoire pharmaceutique Roche. D’après Jacqueline Lydia Mikolo, ce partenariat contribue à l’amélioration du diagnostic des cancers. « Quare-vngt -quinze patients vivant avec la maladie ont bénéficié de la gratuité des produits dans le cadre de ce partenariat », a-t-elle informé. Le dossier de la mise en place du programme national de lutte contre le cancer qui est sur la table du gouvernement, s’achemine déjà vers le parlement pour adoption. Les efforts consentis par les associations de la société civile et d’autres partenaires dans le cadre de cette lutte sont aussi à prendre en considération.
Au nom du représentant de l’Organisation mondiale de la santé au Congo, Ray Mankélé a souhaité que la sensibilisation se fasse au sens large et sur toute l’étendue de territoire national puisque le cancer ne concerne pas uniquement les femmes vivant dans des zones urbaines.