Le “chaman QAnon” va témoigner contre Donald Trump

Le “chaman QAnon” va témoigner contre Donald Trump

Le Grand Prêtre du mouvement QAnon, chef de file des complotistes pro-Trump et des événements du Capitole, se retourne désormais contre son “chef” et annonce sa volonté de témoigner contre l’ex-président lors de son nouveau procès en destitution…

Jake Angeli a incarné l’une des figures de proue des événements du Capitole le 6 janvier dernier. “Chaman” du mouvement QAnon, le fantasque militant complotiste s’était affiché torse nu, abondamment tatoué, coiffe amérindienne ornée de cornes de bison sur la tête et le visage recouvert de maquillage patriotique. Le “guerrier spirituel”, tel qu’il se décrivait lui-même, avait focalisé toute l’attention des photographes et équipes de télévision.

Déception et vengeance

Si l’adorateur de Donald Trump a vécu l’intrusion du Capitole comme un véritable triomphe, Jacob Anthony Chansley, de son vrai nom, a rapidement déchanté, arrêté et placé en détention trois jours plus tard, inculpé d’intrusion illégale et de conduite violente. Il se serait d’ailleurs présenté lui-même au FBI. Espérait-il une grâce présidentielle? Il ne l’a en tout cas pas obtenue. Déçu, il se retourne aujourd’hui contre son “Dieu”: Donald Trump. 

La trahison du “chef”

Selon le Business Insider, Jacob Chansley a en effet proposé de témoigner contre lui lors de la tenue du procès le 8 février prochain. Il se considère “trahi” par l’ex-président et reproche à ce dernier de ne pas lui avoir accordé la grâce présidentielle. Ni à lui ni à ses autres dévoués émeutiers. “J’ai l’impression d’avoir suivi mon président, d’avoir suivi ses instructions. Il nous a demandé de le rejoindre, d’être là”, confiait d’ailleurs, Jenna Ryan, l’une de ces partisanes également interpellée à CBS news. 

Second procès en destitution

Trump avait largement soufflé sur les braises de la contestation au début du mois de janvier et contribué à l’épilogue dramatique des événements du Capitole. Il avait rapidement fait marche arrière et adopté un ton pacifiste face au constat des violences inadmissibles perpétrées par les émeutiers. Il devra affronter le mois prochain un second procès en destitution, une première dans l’histoire américaine. 

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