L’ambassadrice de Lituanie en Chine priée par Pékin de quitter le pays
L’ambassadrice de Lituanie en Chine a déclaré avoir été priée par les autorités chinoises de quitter le pays, sur fond de différend diplomatique entre Pékin et Vilnius au sujet de l’île de Taïwan.
Les tensions ont débuté en juillet lorsque les autorités taïwanaises ont annoncé l’ouverture d’une représentation en Lituanie. Intitulé « Bureau de représentation de Taïwan », cette implantation est perçue par Pékin comme une tentative de promotion de l’indépendance de Taiwan avec une formulation qui lui donnerait une légitimité d’État.
Pour Pékin, Taïwan, c’est la Chine
La Chine considère Taïwan comme une partie de son territoire à reconquérir et s’oppose à toute reconnaissance diplomatique officielle des autorités insulaires. Le ministère chinois des Affaires étrangères a réagi en rappelant son ambassadeur en Lituanie avant de demander à Vilnius de rappeler son ambassadrice en Chine, Diana Mickeviciene.
« Je venais juste d’arriver à Pékin (…) lorsque j’ai été informée qu’on me demandait de partir », a indiqué cette dernière mercredi soir dans un courriel envoyé à l’AFP. Comme tout voyageur arrivant en Chine, l’ambassadrice observe actuellement une quarantaine obligatoire de 21 jours. « Je partirai dès que ce sera terminé et que je pourrai déménager », a-t-elle précisé.
« Regrets » face à la réaction chinoise
La Lituanie a bien tenté de défendre sa position. Les Lituaniens ont exprimé leurs « regrets » face à la réaction chinoise. Ils se disent « déterminés à développer des relations mutuellement bénéfiques avec Taïwan tout en respectant le principe d’une seule Chine ».
Un argument balayé par un porte-parole de la diplomatie chinoise. « On ne peut pas d’un côté dire qu’on respecte le principe d’une seule Chine, et de l’autre avoir ouvertement des relations officielles avec les autorités taïwanaises », a-t-il répliqué.
RFI