Iran: les Etats-Unis haussent le ton face à Israël sur le dossier iranien

Iran: les Etats-Unis haussent le ton face à Israël sur le dossier iranien

Les dirigeants israéliens ressentent le changement de ton de l’administration Biden. C’est notamment le cas sur le dossier nucléaire iranien. Pour le président Joe Biden la politique de « pression maximale » contre l’Iran menée par son prédécesseur est un échec monumental. Il veut dit-il réintégrer l’accord avec l’Iran. Un sujet qui provoque l’inquiétude en Israël.

Selon plusieurs médias israéliens, la Maison Blanche demande fermement aux Israéliens « Arrêtez de parler de l’Iran », rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Un message clair qui serait parvenu à plusieurs reprises en Israël ces derniers jours avec une indication supplémentaire : ces déclarations intempestives gênent le processus de négociation avec l’Iran sur le dossier nucléaire qui ont repris à Vienne. Les Etats-Unis et l’Iran se parlent de manière indirecte par l’intermédiaire des Européens.

Selon la chaîne de télévision Channel 12 qui cite des sources sécuritaires israéliennes, ces messages adressés à Israël ont pour double but d’influencer l’Iran dans les négociations et également d’exercer des pressions sur Israël.

Les responsables israéliens ont multiplié les propos musclés sur l’Iran. Dernier en date: une déclaration du ministre israélien des Affaires étrangères, Gabi Ashkenazi qui proclame qu’ « Israël fera tout pour empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire ». Des propos tenus hier vendredi à l’occasion d’une réunion des ministres des Affaires étrangères israélien, émirien et grec à Chypre, quelques heures seulement après que l’Iran a annoncé avoir commencé à produire de l’uranium enrichi à 60%.

Dimanche dernier, une explosion avait sérieusement endommagé la centrale nucléaire iranienne de Natanz. Les autorités iraniennes ont reconnu lundi 12 avril que le sabotage de la centrale de Natanz avait endommagé une partie des installations d’enrichissement d’uranium du site et ont accusé Israël d’être derrière l’acte. Téhéran a promis une « vengeance ».

RFI