Incendie dans une usine au Bangladesh: au moins 50 morts

Incendie dans une usine au Bangladesh: au moins 50 morts

Le feu qui s’est déclaré ce jeudi à l’usine Hashem Food and Beverage, dans une ville proche de Dacca faisait toujours rage vendredi matin.

Selon la police, au moins 50 personnes ont péri et plusieurs dizaines sont portées disparues ce vendredi, suite à un incendie qui s’est déclaré dans une usine du Bangladesh, où des ouvriers ont dû sauter par les fenêtres pour échapper au brasier.

On ignore dans l’immédiat le nombre de personnes qui se trouvaient dans le bâtiment en flammes. Mais des familles massées aux abords ont dit craindre que le bilan ne soit beaucoup plus lourd.

Une trentaine de blessés et des dizaines de disparus

La police et des témoins ont rapporté que le feu avait débuté jeudi vers 17H00 à l’usine Hashem Food and Beverage, qui occupe un bâtiment de six étages à Rupganj, une ville industrielle proche de Dacca, et faisait toujours rage vendredi matin.

Au moins 30 autres personnes ont été blessées, dont certains qui s’étaient jetés par les fenêtres des étages les plus élevés du fait de la progression rapide des flammes, a déclaré l’inspecteur de police Sheikh Kabirul Islam. La police avait d’abord fait état de dizaines d’ouvriers portés disparus avant de revenir sur ses affirmations, en reconnaissant qu’elle ignorait le nombre de personnes manquant à l’appel. Les pompiers ont secouru 25 personnes sur le toit du bâtiment mais n’étaient pas en mesure de chiffrer le bilan.

Les pompiers recherchent toujours les survivants

«Une fois que le feu sera contenu, nous lancerons une opération de recherche de survivants à l’intérieur », a déclaré Debashish Bardhan, porte-parole des pompiers. Mohammad Saiful, un ouvrier qui a échappé aux flammes, a affirmé que l’usine renfermait des dizaines de travailleurs.

«Au troisième étage, les portes d’accès aux escaliers étaient fermées. Des collègues disent qu’il y avait 48 personnes à l’intérieur. Je ne sais pas ce qui leur est arrivé», a-t-il dit. Mamun, un ouvrier, a raconté avoir, avec 13 autres, couru sur le toit quand le feu a éclaté au rez-de-chaussée, inondant tout le bâtiment d’une épaisse fumée noire. «Les pompiers nous ont fait descendre avec une corde», a-t-il raconté.

Les incendies et effondrements de bâtiments sont fréquents au Bangladesh, pays pauvre d’Asie du Sud, notamment au sein de son importante industrie textile, en raison du non-respect fréquent de mesures et normes de sécurité.

Au moins 70 personnes avaient péri en février 2019 dans un gigantesque incendie qui avait ravagé des immeubles d’habitation de Dacca, où étaient entreposés illégalement des produits chimiques. En avril 2013, l’atelier de confection Rana Plaza s’était effondré comme un château de cartes, tuant au moins 1.138 ouvriers. Ce drame avait soulevé un émoi planétaire.

Le Figaro