Il y a exactement deux ans, un Chinois de 55 ans était le “patient zéro” de la pandémie de Covid-19

Il y a exactement deux ans, un Chinois de 55 ans était le “patient zéro” de la pandémie de Covid-19

Il y a pile deux ans, un Chinois de 55 ans de la province de Hubei s’est rendu chez le médecin avec des symptômes mystérieux. Plus de 254 millions d’infections et 5,1 millions de décès dans le monde plus tard, il est toujours considéré comme le “patient zéro”.

Lorsque le patient s’est rendu chez son médecin, aucune alarme n’a été déclenchée. Selon le médecin, il avait une pneumonie dont la cause était inconnue. À cette époque, personne n’avait entendu parler du coronavirus. Ce n’est que plus tard, lorsque les enquêteurs ont repris leurs recherches, que les autorités chinoises ont qualifié cet homme de “patient zéro du Covid”, selon le South China Morning Post. Ce titre n’a toutefois pas encore été confirmé par des scientifiques indépendants, car il pourrait y avoir eu des infections dès septembre 2019.

Dans les semaines qui ont suivi, des dizaines d’autres cas avec des symptômes similaires (forte fièvre, toux et problèmes respiratoires) se sont signalés en Chine. Les médecins de Wuhan ont découvert début décembre l’existence de ce nouveau virus, le Sars-CoV-2. Ils travaillaient avec un protocole de surveillance depuis l’épidémie de SRAS de 2002, afin de trouver rapidement un modèle si plusieurs patients se présentent avec une “pneumonie” similaire.

Comment le virus s’est propagé à grande vitesse

Le 8 décembre, le premier patient atteint du coronavirus a été officiellement enregistré par les autorités chinoises. Le pays n’a tiré publiquement la sonnette d’alarme que fin décembre, alors que 266 personnes avaient déjà demandé une aide médicale. Les habitants de Wuhan ont été invités à porter des masques buccaux et à éviter les lieux bondés, bien qu’il n’était pas certain à ce moment que le virus se propageait de personne à personne.

Selon la revue scientifique New Scientist, les autorités chinoises n’ont initialement identifié les cas de Covid 19 que s’ils souffraient de pneumonie et s’ils s’étaient rendus au marché de Wuhan, épicentre présumé du début de la pandémie. Par conséquent, de nombreuses infections précoces n’auraient pas été signalées. C’est à ce moment que le virus a pu se propager très rapidement.

Mystère sur l’origine de la pandémie

Le 31 janvier 2020, le virus est apparu pour la première fois en Italie. Le 3 février, un premier Belge, Philip Soubry, 55 ans, a été testé positif. Et le 11 mars, un premier citoyen belge est décédé des suites du Covid-19. Le même jour, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu officiellement la pandémie. Aujourd’hui, deux ans après le diagnostic de cet homme de 55 ans originaire de Hubei, le nombre d’infections officielles s’élève à près de 254 millions et le nombre de décès à 5,1 millions dans le monde.

La question reste de savoir si ce patient zéro était vraiment le premier. On ignore encore où et quand le coronavirus s’est propagé à l’homme. Les scientifiques se demandent encore si le virus est passé de l’animal à l’homme, via l’immense marché très fréquenté de Wuhan, ou s’il existe un lien avec un laboratoire de la métropole chinoise, d’où le virus aurait pu s’échapper. Les virologues considèrent qu’il est peu probable que le mystère de l’origine de la pandémie soit un jour percé.

Source : 7sur7