États-Unis: un nouveau moratoire permet d’éviter l’expulsion de 11 millions de locataires
Sous la pression de l’aile gauche des démocrates, les autorités américaines ont décrété mardi, un nouveau moratoire sur les loyers qui court jusqu’au 3 octobre. Le précédent mis en place en septembre 2020 expirait le 31 juillet. Depuis cette date, des millions de personnes étaient menacées d’expulsion.
C’est un soulagement pour les onze millions d’Américains qui depuis le 31 juillet vivaient dans la peur. En leur accordant un sursis de deux mois en raison de la propagation du variant Delta aux États-Unis, les autorités américaines font le choix de la sécurité. Pas question en pleine pandémie de mettre des millions de personnes à la rue, ce qui provoquerait une augmentation des contaminations et entraînerait un risque pour la santé publique.
Depuis des mois, des problèmes administratifs ralentissent le versement des aides réservées aux locataires dans l’impossibilité de payer leur loyer, en raison de la crise sanitaire. Sur une enveloppe de 43 milliards de dollars, seuls 3 milliards ont été distribués. Depuis l’expiration du dernier moratoire le 31 juillet, de nombreux Américains n’ont quasiment rien perçu alors que les fonds sont alloués depuis le mois de février.
Colère à gauche du Parti démocrate
Cette situation a provoqué la colère de l’aile gauche du Parti démocrate qui accuse le président Biden de ne pas avoir trouvé de solution à temps. C’est l’action menée par Cori Bush, ancienne sans-abri devenue élue à la Chambre, qui a poussé les autorités à agir. Cette dernière campait depuis quatre jours devant le Capitole en soutien aux personnes menacées d’expulsion.
On Friday night, I came to the Capitol with my chair. I refused to accept that Congress could leave for vacation while 11 million people faced eviction.
— Cori Bush (@CoriBush) August 3, 2021
For 5 days, we’ve been out here, demanding that our government acts to save lives.
Today, our movement moved mountains.
RFI