États-Unis: avec sa nouvelle patronne, la DEA déclare la guerre aux opioïdes
Le président américain Joe Biden a annoncé la nomination d’Anne Milgram, ancienne procureure générale de l’État du New Jersey, à la tête de la DEA, l’agence de lutte contre les stupéfiants.
La première bataille d’Anne Milgram sera la lutte contre l’épidémie d’opioïdes, une véritable plaie aux États-Unis qui s’est aggravée pendant la pandémie.
Lors de sa campagne présidentielle, Joe Biden avait promis que la DEA identifierait les responsables de cette crise et protégerait la population victime de ces drogues. Il avait vivement critiqué les entreprises pharmaceutiques pour avoir inondé le pays de ces antidouleurs extrêmement addictifs. Parmi ceux-ci, le Fentanyl, au cœur d’un trafic international qui a contribué à augmenter les surdoses et les décès dans le pays.
Anne Milgram devra donc agir aussi contre les réseaux internationaux, d’autant que les malades qui n’arrivent plus à se procurer légalement des opioïdes se tournent vers le marché noir. Si elle reste fidèle à la politique qu’elle a menée par le passé, elle s’attaquera aux commanditaires des trafics plutôt que d’arrêter les petits vendeurs ou les usagers.
Anne Milgram est aussi une ardente défenseure de l’évolution du système pénal. Elle est notamment connue pour avoir réformé la police de Camden dans le New Jersey, souvent citée en exemple.
RFI