Espace : la Russie et la Chine projettent de construire une station lunaire
Mardi 9 mars, la Russie et la Chine ont annoncé la signature d’une mémorandum pour la construction conjointe d’une station « à la surface ou en orbite » de la Lune, qui concentre de nouveau des ambitions spatiales.
L’agence spatiale russe Roskosmos a précisé dans un communiqué que ce projet de « Station scientifique lunaire internationale » avec l’agence spatiale chinoise sera ouvert à « tous les pays intéressés et partenaires internationaux ». Aucun calendrier n’est précisé à ce jour, de même pour les sommes investies pour ce projet. Selon Roskosmos, la Russie et la Chine établiront une « feuille de route » pour mener à bout cette réalisation.
Alors que la Russie semble à la traîne face aux multiples projets spatiaux d’autres États ou d’entreprises privées, cette intervention arrive à pic. L’année dernière, la Russie a perdu son monopole concernant les vols habités vers la Station spatiale internationale (ISS) après la première mission de ce genre réussie par la société américaine Space X. Cette entreprise prévoit, elle, un vol vers la Lune dès 2023.
Le secteur spatial russe a des difficultés à innover
Le secteur spatial russe souffre de difficultés à innover, ainsi que de problèmes de financements et de corruption. Ce nouveau projet lunaire, s’il se concrétise, pourrait relancer Moscou dans la course avec l’aide d’un partenaire qui ne cache pas ses grandes ambitions spatiales. Mi-février, la Chine a ainsi placé sa sonde « Tianwen-1 » en orbite autour de Mars, une première pour le pays, réalisée près de sept mois après son lancement en juillet.
En décembre, elle avait également rapporté sans encombre des échantillons de Lune, lors d’une première mission de ce type en plus de 40 ans. De leur côté, les États-Unis, avec qui la Russie continue de maintenir une bonne collaboration dans le domaine spatial, ont fait atterrir avec succès un cinquième rover sur Mars fin février.
RTL