En Irak, une attaque aux drones piégés contre l’aéroport d’Erbil ne fait pas de victimes
Deux explosions ont retenti dans l’aéroport international, proche du consulat des Etats-Unis, qui avait déjà été la cible d’une attaque semblable au mois de juillet.
Une attaque aux « drones armés » a visé samedi 11 septembre l’aéroport international d’Erbil, proche du consulat des Etats-Unis de cette ville du nord de l’Irak, a annoncé l’unité de lutte antiterroriste du Kurdistan irakien, assurant que l’incident n’avait pas fait de victimes.
L’aéroport, où se trouve une base aérienne abritant des troupes de la coalition internationale anti-djihadistes, « n’a subi aucun dommage », a par ailleurs indiqué à l’Agence France-presse (AFP) le directeur de l’aéroport Ahmed Hochiar. « Il n’y a aucune victime dans l’attaque menée avec deux drones armés contre l’aéroport international d’Erbil », a expliqué la force antiterroriste de la région autonome du Kurdistan irakien dans un communiqué.
Un correspondant de l’AFP a entendu deux fortes explosions et vu de la fumée noire s’élever dans les airs, tout comme il a entendu retentir les sirènes du consulat américain. L’accès au secteur de l’aéroport a été bouclé par une forte présence sécuritaire, selon des témoins.
Intérêts américains visés
Les attaques de ce genre, visant notamment les troupes et les intérêts américains en Irak, sont récurrentes ces derniers mois. Jamais revendiquées, elles sont systématiquement imputées par les Etats-Unis aux factions irakiennes pro-Iran.
L’utilisation nouvelle des drones est un casse-tête pour la coalition car ces engins volants peuvent échapper aux batteries de défense C-RAM, installées par l’armée américaine pour défendre ses troupes. En juillet, une attaque aux drones piégés avait été menée contre l’aéroport international d’Erbil, sans faire de blessés, ni de dégâts matériels. Quelques semaines plus tôt trois drones avaient visé l’aéroport de Bagdad, où sont aussi déployés des soldats américains.
Ennemis jurés, l’Iran et les Etats-Unis ont tous deux une présence ou des alliés en Irak, où Washington déploie quelque 2 500 soldats. L’incident de samedi à Erbil intervient le jour où les Etats-Unis ont commémoré le 11-Septembre, rendant hommage aux victimes des attentats jihadistes ayant tué 3 000 personnes il y a 20 ans.
Le Monde avec AFP