Covid-19: le «variant indien» suscite de vives inquiétudes

Covid-19: le «variant indien» suscite de vives inquiétudes

La lutte contre le Covid-19 est toujours aussi compliquée, notamment par l’émergence de certains variants. En Inde, les cas explosent après une accalmie de quelques mois : 220 000 cas sont répertoriés en moyenne chaque jour depuis une semaine. La capitale New Delhi s’est d’ailleurs reconfinée depuis ce lundi 19 avril. L’apparition d’un nouveau variant, le « variant indien », pourrait être à l’origine de ce rebond épidémique.

B.1.617 de son vrai nom, ou plutôt le variant indien, ou « double mutant », qui présenterait donc deux mutations. L’une observée sur le variant californien, l’autre proche des variants brésilien et sud-africain.

« Une mutation qui le rend plus contagieux et une mutation qui le rendrait moins accessible au système immunitaire. C’est-à-dire à la protection vaccinale. Il représente près de 55% des cas de contaminations », explique Patrick Berche, microbiologiste et membre de l’Académie de médecine.

55% dans l’État du Maharashtra, celui de Bombay, la capitale économique du pays, entre 2% et 10% des contaminations dans le reste de l’Inde qui seraient dues en grande partie à ce recombinant détecté pour la première fois en octobre, selon les scientifiques. Le « double mutant » présenterait des caractéristiques préoccupantes pour les soignants indiens.

Près de 200 cas détectés en Europe

« Ils ont pas mal de cas chez des sujets jeunes et même chez des enfants, poursuit le professeur Patrick Berche. Cela est assez inquiétant. Mais ça demande vérification. Pour le moment, ce n’est pas étayé par des publications. On a des indications qui pourraient suggérer que le virus devient plus virulent, mais ce n’est pas confirmé. »

Pas d’élément non plus pour confirmer que le variant est indétectable lors des tests PCR. Mais il inquiète beaucoup les pays d’Europe : près de 200 cas ont déjà été détectés sur le continent.

RFI