Covid-19: en Israël, des résultats encourageants deux mois après le début de la vaccination

Covid-19: en Israël, des résultats encourageants deux mois après le début de la vaccination

Les autorités sanitaires israéliennes annoncent un succès phénoménal et les chiffres parlent d’eux-mêmes : le vaccin Pfizer-BioNTech, auquel a recours l’État hébreu, « est efficace à 94% », selon les dernières données publiées dans le pays.   

Peut-être la lumière au bout du tunnel ? Près de 60 jours après avoir entamé sa campagne vaccinale, les nouvelles sont excellentes, se réjouit le professeur Cyrille Cohen, directeur du laboratoire d’immunothérapie à l’Université Bar Ilan de Tel-Aviv : « Ce vaccin marche. Vous allez dans les unités « corona », dans les hôpitaux et vous regardez les patients critiques, on voit que sur 183 patients, il y en avait juste un qui était vacciné. Tout le reste ne sont pas vaccinés. Donc, on voit vraiment que la vaccination marche », souligne-t-il.

Et ce vaccin fonctionne aussi bien chez les personnes âgées que chez les plus jeunes : « On voit qu’il y a des taux d’efficacité qui sont tous au-dessus de 90% quel que soit l’âge », précise le professeur Cyrille Cohen. 

Une lenteur relative

Et pourtant, il y a eu des doutes. Les effets bénéfiques du vaccin se sont fait attendre. Mais cette lenteur au démarrage n’a rien d’anormal, explique le professeur, également membre du Conseil scientifique israélien pour les vaccins contre le Covid-19. « Il faut comprendre que pour être totalement vacciné – et ce sont les données que l’on a -, il vous faut au moins une première dose et après trois semaines, une seconde dose, et après au moins une à deux semaines pour voir les effets de la vaccination, rappelle-t-il. Donc, c’est comme si vous me demandiez : « j’ai décidé de faire un régime aujourd’hui et je ne comprends pourquoi après deux jours de régime, je n’ai pas perdu dix kilos. » Il faut comprendre que la vaccination est un processus biologique. »

Autre bonne nouvelle, le vaccin protège également contre le variant britannique. Et les données sont encourageantes concernant la mutation sud-africaine. Mais cela n’empêche pas le maintien des gestes barrières, rappelle le professeur Cyrille Cohen.

RFI