11-Septembre: les familles de victimes demandent la déclassification de tous les documents
Alors que les États-Unis se préparent à commémorer les 20 ans du 11-Septembre, des proches des victimes estiment que Joe Biden ne devrait pas participer aux cérémonies s’il ne rend pas public tous les documents liés aux attaques terroristes. Documents qui, selon eux, montreraient l’implication de l’Arabie saoudite.
« Vingt ans après les attaques, rien, pas même la sécurité nationale, ne justifie que ces informations restent secrètes. » Dans un communiqué, 1 800 survivants ou proches de victimes du 11-Septembre ont adressé un ultimatum au président américain, rapporte notre correspondante à New York, Loubna Anaki. Si Joe Biden veut assister aux commémorations prévues le mois prochain, il doit ordonner la levée du secret-défense pour les documents liés aux attaques terroristes de 2001.
Le groupe estime que le président a failli jusqu’ici à la promesse qu’il avait faite en campagne de rendre publiques toutes les informations autour de cet événement tragique.
Des organisations financées par Riyad
Selon eux, les documents détenus aujourd’hui par le FBI et le département de la Justice permettraient de lever le voile sur l’implication éventuelle du gouvernement saoudien. En 2016, des documents jusqu’alors classés confidentiels avaient été publics : ils confirmaient que les renseignements américains n’avaient pas pu identifier de manière définitive ces liens entre le gouvernement de Riyad et les terroristes.
En 2004, la commission d’enquête sur le 11-Septembre avait conclu que des organisations financées par l’Arabie saoudite étaient liées aux auteurs des attaques terroristes. Mais rien selon elle n’impliquait directement le gouvernement saoudien : le gouvernement saoudien n’a pas financé les pirates de l’air, concluait le rapport de la commission d’enquête parlementaire, publié en juillet 2004 après deux années d’auditions.
Pour les familles et les survivants qui appellent aujourd’hui Joe Biden à l’action, si le président refuse « de tenir parole et préfère protéger l’Arabie saoudite, nous ne pouvons pas accepter la participation de son administration à nos cérémonies ».
Pour le moment, la Maison Blanche n’a pas réagi au communiqué des familles.
RFI