🦟️ Paludisme: une hausse mondiale des cas et une baisse de la mortalité en 2023, selon l’OMS

🦟️ Paludisme: une hausse mondiale des cas et une baisse de la mortalité en 2023, selon l’OMS

La mortalitĂ© due au paludisme est redescendue Ă  son niveau prĂ©-Covid, selon l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS), qui appelle toutefois Ă  une riposte plus rapide pour contrer cette maladie qui a fait 597 000 morts en 2023. Dans un rapport publiĂ© ce 11 dĂ©cembre 2024, l’OMS estime Ă  263 millions le nombre de cas de paludisme dans le monde l’an dernier. Cela reprĂ©sente environ 11 millions de cas supplĂ©mentaires par rapport Ă  2022, mais quelque 3 000 dĂ©cès de moins.

Les cas de paludisme sont en hausse pour la cinquième annĂ©e consĂ©cutive : en 2023, 263 millions ont Ă©tĂ© recensĂ©s, soit 11 millions de plus qu’en 2022. C’est le constat d’un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS), publiĂ© le 11 dĂ©cembre 2024.

L’OMS tire la sonnette d’alarme : cette maladie reste l’une des plus meurtrières, frappant principalement l’Afrique. Sur les près de 600 000 décès recensés, la grande majorité frappe le continent. Une hausse due à la résistance des moustiques aux insecticides, au changement climatique et au manque de financements.

Le rapport souligne toutefois des avancées. Les vaccins antipaludiques, introduits dans 17 pays, ont permis de réduire les taux de mortalité de 13 %. De nouvelles moustiquaires, renforcées par plusieurs types d’insecticides, sont également déployées sur le continent pour contrer la résistance.

« Il n’y a plus d’excuses pour que la malaria continue Ă  tuer de nos jours Â»

Si l’objectif de l’OMS de réduire cette maladie de 90 % d’ici 2030 reste ambitieux, des progrès notables inspirent l’espoir. L’Égypte est désormais exempte de paludisme, et la Déclaration de Yaoundé, adoptée en mars dernier, coordonne la lutte dans les 11 pays les plus touchés.

Mais pour Adidja Amani, responsable de l’introduction des nouveaux vaccins au bureau rĂ©gional de l’OMS pour l’Afrique, il est urgent de redoubler d’efforts. « Il n’y a pas d’excuses pour que la malaria continue Ă  tuer de nos jours, lance-t-elle au micro de Christina Okello. Nous avons tous les outils. Et Ă  nous de mettre les bouchĂ©es doubles. Nous devons faire du paludisme quelque chose qui n’empĂŞche plus les enfants d’aller Ă  l’école mais plutĂ´t que les enfants lisent ça dans les livres, et que cette maladie-lĂ  fasse partie du passĂ© Â».

Pour sauver des vies, l’OMS mise sur une intensification des campagnes de vaccination. Le Nigeria et l’Ouganda sont déjà en tête de cette mobilisation.

RFI