🛰 Une sonde soviétique risque de s’écraser sur Terre demain, mais personne ne sait où…

🛰 Une sonde soviétique risque de s’écraser sur Terre demain, mais personne ne sait où…

La capsule Cosmos-482, vestige de l’ère spatiale soviétique, devrait effectuer une rentrée atmosphérique “incontrôlée” d’ici quelques heures. Les experts ignorent encore où elle tombera.

Un fantôme de la guerre froide

L’Agence spatiale européenne (ESA) a alerté vendredi sur la chute imminente de Cosmos-482, une sonde soviétique mise en orbite en 1972 et restée oubliée pendant plus de cinq décennies. La capsule, qui devait initialement rejoindre Vénus dans le cadre du programme “Venera”, s’est retrouvée bloquée en orbite terrestre à la suite d’un échec de lancement.

L’heure et le lieu de sa rentrée atmosphérique ne sont toujours pas connus avec précision, mais l’impact pourrait se produire dans les prochaines 24 heures, selon les prévisions. La capsule pourrait atterrir n’importe où sur le globe, ce qui fait craindre un risque minime mais réel pour les populations civiles.

Un projet masqué par le nom “Cosmos”

Cosmos-482 fait partie de ces nombreux engins spatiaux soviétiques rebaptisés “Cosmos” afin de masquer les échecs techniques. Elle avait été lancée le 31 mars 1972, quatre jours après sa “jumelle” Venera 8, qui avait, elle, atteint Vénus avec succès. Mais une panne de l’étage supérieur du lanceur avait empêché Cosmos-482 de quitter l’orbite terrestre.

“Nous l’avions perdue, puis oubliée”, admet aujourd’hui Jonathan McDowell, astronome au Harvard & Smithsonian Center for Astrophysics, cité par le New York Times.

Une rentrée à risque

Selon les spécialistes, la capsule, qui contient des matériaux très résistants, pourrait survivre partiellement à la rentrée dans l’atmosphère. Son parachute, inopérant après 53 ans dans l’espace, ne pourra pas freiner sa chute. Cela rend son atterrissage potentiellement dangereux, même si les probabilités qu’elle touche une zone habitée restent faibles.

L’ESA précise que les données de trajectoire seront affinées au fil des heures. En attendant, plusieurs agences surveillent la situation de près, tout en appelant à ne pas céder à la panique.