🔬 “Plus contagieux”, symptômes: ce qu’il faut savoir sur Pirola, le nouveau variant du Covid-19
Ce n’est pas anormal à cette période de l’année, Sciensano rapporte une circulation importante du Covid-19. “Nous constatons dans les eaux usées que nous nous trouvons dans la deuxième plus grande vague jamais observée dans notre pays”, commente Marc Van Ranst à nos confrères de Het Nieuwsblad. Actuellement, plus d’une infection sur deux est causée par le variant Pirola, descendant d’Omicron. Contrairement à ce que certains bruits laissent entendre, il ne présente aucun symptôme différent comparé aux autres variants. “C’est aburde”, assure le virologue.
Au cours de la période du 17 au 23 décembre 2023, 3.694 nouveaux cas de Covid-19 ont été diagnostiqués pour un taux moyen de positivité de 22,2% et un taux de reproduction établi à 0,985. Lorsqu’il est inférieur à 1, cet indicateur signifie que l’épidémie tend à ralentir, mais le virus circule avec insistance en cette fin d’année. “Au niveau national, le nombre de zones en haute circulation est important, avec 27 zones en alerte », rapporte Sciensano dans son dernier rapport.
“Nous constatons dans les eaux usées que nous nous trouvons dans la deuxième plus grande vague jamais observée dans notre pays”, appuie Marc Van Ranst avant de se montrer rassurant. “En soins intensifs, il y a beaucoup de patients atteints du Covid-10, mais ils finissent souvent là avec le coronavirus et non à cause du coronavirus. La bonne nouvelle, c’est que notre système de soins de santé n’est pas surchargé comme il l’était en 2020 et 2021 ”, avance-t-il dans les colonnes de Het Nieuwsblad.
Pirola responsable de plus d’une infection sur deux
“Les tests de laboratoire montrent que le variant Pirola est actuellement à l’origine de plus de la moitié des infections en Belgique, on constate une vraie percée de ce variant”, embraie Steven Van Gucht, virologue chez Sciensano.
Également connue sous le nom de BA.2.86, il descend de la famille Omicron. Rapportées par des médias néerlandais, des études avancent que Pirola peut provoquer des lésions oculaires, des éruptions cutanées, des diarrhées et de la fatigue plus que les autres variantes.
“Très contagieux”
“J’ai lu ces articles sur les yeux larmoyants, les éruptions cutanées et sur le fait que les femmes en souffriraient plus que les hommes, mais je n’y crois pas du tout”, martèle Marc Van Ranst. “Nous accordons trop d’attention à ces sous-variants. La plupart des gens ne savent même pas par lequel ils sont touchés, car très peu de tests sont effectués. En fin de compte, cela reste Omicron. Je ne m’attends pas à des changements majeurs par rapport à avant. »
En revanche, “Pirola est très contagieux”, précise Steven Van Gucht. “C’est un schéma connu chez les virus respiratoires qui peuvent continuer à survivre et à circuler grâce à des mutations progressives. Mais dans l’ensemble, la gravité des infections n’est pas alarmante”, souligne le virologue. “Les hôpitaux sont occupés, mais c’est ce à quoi on s’attend normalement à cette époque de l’année. »
Actuellement, plus de patients hospitalisés sont touchés par le Covid-19 que par la grippe. Mais la tendance pourrait s’inverser prochainement. “Il est difficile de prédire si le nombre de cas de grippe va continuer à augmenter après les fêtes, mais il est certain qu’il va encore croître fortement, jusqu’à être multiplié par cinq. Nous ne sommes qu’au début de l’épidémie de grippe, qui devrait atteindre son apogée à la fin du mois de janvier ou au début du mois de février. »
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