🌍 Trois fois la taille du Brésil: pourquoi le trou dans la couche d’ozone n’a jamais été aussi gros

🌍 Trois fois la taille du Brésil: pourquoi le trou dans la couche d’ozone n’a jamais été aussi gros

Jamais le trou dans la couche d’ozone n’avait été si important depuis le début des observations dans les années 1970. Cette constatation a étonné les spécialistes, car les dernières prédictions étaient plus optimistes.

En janvier passé, des experts de l’ONU avaient estimé que la couche d’ozone était “en bonne voie” pour se résorber en l’espace de quatre décennies. Cette prédiction a été contredite par les dernières observations du satellite Sentinel 5P de l’Agence spatiale européenne (ESA), qui datent du 16 septembre passé.

Avec 26 millions de kilomètres carrés, le trou dans cette couche, qui se trouve actuellement au-dessus de l’Antarctique, est l’un des plus grands jamais enregistrés depuis le début des observations dans les années 1970. Le trou mesure trois fois la taille du Brésil, ou encore près d’une cinquantaine de fois la superficie de la France métropolitaine.

La fluctuation du trou est logique. En règle générale, d’août à octobre, sa taille augmente au-dessus des régions polaires pour atteindre “un maximum entre la mi-septembre et la mi-octobre.” Ce qui est plus étonnant, c’est qu’il n’a jamais été aussi important à cette période de l’année depuis le début des observations, et a commencé à se former durant le mois d’août, ce qui est hautement inhabituel.

Une éruption à l’origine du problème?

Pourquoi cette taille? “L’éruption du volcan Hunga Tonga en janvier 2022 a injecté beaucoup de vapeur d’eau dans la stratosphère qui n’a atteint les régions polaires sud qu’après la fin du trou d’ozone en 2022″, explique Antje Inness, scientifique du CAMS, le Service de surveillance de l’atmosphère du programme Copernicus de l’ESA.

Cette vapeur d’eau peut conduire à “la formation accrue de nuages stratosphériques polaires, où les chlorofluorocarbones (CFC) peuvent réagir et accélérer l’appauvrissement de la couche d’ozone”, est-il encore expliqué.

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