🌍 Suspicion de sabotage en mer Baltique : un cargo chinois au cœur de l’enquête
Le Yi Peng 3, un cargo chinois de 225 mètres transportant des engrais russes, est soupçonné d’avoir délibérément traîné son ancre sur plus de 160 kilomètres au fond de la mer Baltique, endommageant deux câbles de télécommunications critiques la semaine dernière. Cet incident a déclenché des enquêtes internationales, alimentant des accusations de sabotage orchestré par la Russie, selon le Wall Street Journal.
Des câbles sous-marins essentiels endommagés
Les câbles endommagés, situés dans les eaux suédoises, incluent le C-Lion1, longue de 1 170 kilomètres, qui connecte directement l’Europe centrale à la Finlande. La coupure des câbles s’est produite les 17 et 18 novembre, entraînant des perturbations majeures.
Selon les enquêteurs, il est peu probable que l’équipage du Yi Peng 3 n’ait pas remarqué que son ancre traînait, ralentissant le navire pendant des heures tout en endommageant les câbles. Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a affirmé qu’il fallait envisager un sabotage délibéré.
Immobilisation et tensions internationales
Le Yi Peng 3 est actuellement retenu dans les eaux internationales, dans le détroit de Kattegat, sous la surveillance de navires de l’OTAN. Le droit maritime interdit cependant aux forces alliées de forcer le navire à accoster pour inspection.
Les autorités suédoises et allemandes négocient avec la société propriétaire du cargo, Ningbo Yinpeng Shipping, pour accéder au navire et interroger son équipage.
Une coopération demandée à la Chine
La Suède a officiellement demandé à la Chine de coopérer à l’enquête. Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue polonais Donald Tusk, le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, a insisté sur la nécessité de clarifier le rôle du cargo chinois.
Réponse du Kremlin et appel à une force maritime
Les autorités occidentales soupçonnent les services de renseignement russes d’avoir orchestré l’incident, mais le Kremlin rejette catégoriquement ces accusations, qualifiées d’« absurdes et sans fondement ».
Face à ces événements, Donald Tusk a plaidé pour la création d’une force de police maritime internationale en mer Baltique, en collaboration avec les pays baltes et nordiques, afin de renforcer la sécurité des infrastructures critiques dans cette région stratégique.