🌍 Hausse inquiétante des cancers chez les jeunes adultes : les scientifiques s’interrogent
L’augmentation des cas de cancer chez les jeunes adultes constitue une tendance préoccupante qui interpelle la communauté scientifique. Depuis plusieurs décennies, certaines formes de la maladie, notamment les cancers du côlon, du foie, de l’œsophage, de la thyroïde, du sein et des reins, progressent de manière significative au sein de cette population.
Selon une étude récente publiée dans la revue BMJ Oncology, le nombre de cancers diagnostiqués chez les jeunes adultes a bondi de 79 % entre 1990 et 2019 dans les pays développés. Un constat également souligné par l’American Cancer Society, qui observe une augmentation alarmante du nombre de cas aux États-Unis. Désormais, le cancer figure parmi les cinq principales causes de décès chez les 20-39 ans.
Des cancers plus fréquents chez les moins de 40 ans
Le professeur Fabrice Barlesi, directeur général de l’Institut Gustave Roussy, précise à BFMTV que le risque de développer un cancer colorectal est aujourd’hui multiplié par 3,6 chez les moins de 40 ans, tandis que celui du cancer du pancréas est 2,5 fois plus élevé.
Les aliments ultratransformés dans le viseur
Parmi les facteurs potentiellement en cause, les aliments ultratransformés sont particulièrement pointés du doigt. Il s’agit notamment de la charcuterie industrielle, des plats préparés, des soupes instantanées, des légumes surgelés mélangés, des céréales de petit-déjeuner, des biscuits, des chips ou encore des sodas. Généralement vendus à bas coût en grande distribution, ces produits contiennent des taux élevés de sucres ajoutés, de sel, de graisses saturées, ainsi que divers additifs, colorants et arômes artificiels, rappelle Sciensano.
La BBC souligne qu’un produit contenant plus de cinq ingrédients est souvent considéré comme ultratransformé. Ces aliments sont suspectés d’augmenter le risque de maladies cardiovasculaires, d’obésité, de diabète de type 2 et de cancer.
Le rôle des microplastiques dans l’augmentation des cancers est également une hypothèse à explorer, selon Fabrice André, directeur de la recherche à l’Institut Gustave Roussy.
