🌍 80 ans après 1945, la peur d’une nouvelle guerre mondiale grandit en Occident

🌍 80 ans après 1945, la peur d’une nouvelle guerre mondiale grandit en Occident

Alors que les commémorations du 8 mai approchent, une inquiétude diffuse s’installe : celle d’un nouveau conflit mondial dans les dix prochaines années, que beaucoup jugent probable, voire nucléaire.

Une mémoire de paix menacée

Le Victory in Europe Day (V-E Day), célébré chaque 8 mai, marque la fin de la Seconde Guerre mondiale sur le continent européen. Ce jour de 1945, où l’Allemagne nazie capitulait, symbolise pour beaucoup la promesse d’un continent réconcilié, après deux guerres dévastatrices. Mais à l’approche du 80e anniversaire de cette date, cet espoir s’effrite, selon une enquête YouGov relayée par The Guardian.

Une inquiétude généralisée dans les grandes puissances

Le sondage révèle que 41 % à 55 % des personnes interrogées au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et aux États-Unis craignent une nouvelle guerre mondiale d’ici cinq à dix ans. Les Français sont les plus pessimistes (55 %), devant les Espagnols (50 %), les Italiens (46 %), les Américains (45 %), les Britanniques et les Allemands (41 % chacun).

Dans tous les pays sondés, une majorité estime que leur propre pays serait impliqué dans ce conflit hypothétique.

Une guerre potentiellement nucléaire

L’inquiétude ne s’arrête pas à la seule probabilité d’un conflit : entre 68 % et 76 % des sondés redoutent l’usage d’armes nucléaires. De plus, 57 % à 73 % pensent qu’un nouveau conflit mondial serait encore plus meurtrier que la Seconde Guerre mondiale, qui fit environ 70 millions de morts.

Faible confiance dans les armées nationales

La capacité des armées nationales à défendre leur population est également remise en question. Seuls 16 % des Italiens se disent confiants, contre 44 % des Français. Les Américains font figure d’exception avec 71 % de taux de confiance envers l’US Army.

La Russie perçue comme la principale menace

La Russie est identifiée comme le principal facteur de risque : 72 % à 82 % des Européens et 69 % des Américains la désignent comme la principale menace à la paix mondiale. En second, les Américains mentionnent l’islamisme radical, tandis que de nombreux Européens désignent également la politique extérieure des États-Unis comme une source d’instabilité (58 % en Espagne, 55 % en Allemagne, 53 % en France).

Quels piliers pour éviter l’escalade ?

Pour préserver la paix, les citoyens misent d’abord sur l’OTAN (52 à 66 % d’approbation), suivie par les Nations-Unies (40 à 60 %) et l’Union européenne (45 à 56 %). Ces institutions restent, malgré tout, les principaux remparts perçus contre une escalade militaire mondiale.