🇿🇦 L’Afrique du Sud réfute les accusations de “génocide blanc” de Donald Trump, chiffres à l’appui

Le gouvernement sud-africain a fermement rejeté les affirmations de Donald Trump sur l’existence d’un prétendu “génocide blanc” en Afrique du Sud, s’appuyant sur des données précises pour démonter cette théorie du complot largement relayée sur les réseaux sociaux.
Un “génocide blanc” ? Une théorie infondée
Le ministre de la Police, Senzo Mchunu, a déclaré vendredi que l’Afrique du Sud ne faisait face à aucun “génocide blanc”. Il a dénoncé les accusations de l’ancien président américain Donald Trump, qui affirmait récemment que “des milliers” d’agriculteurs blancs avaient été tués dans le pays.
“La théorie du complot sur le génocide est totalement infondée et totalement non étayée”, a affirmé M. Mchunu lors d’une conférence de presse. Il a insisté sur le fait que les homicides dans les fermes concernaient aussi bien des Sud-Africains noirs que blancs, et majoritairement des Noirs.
Des statistiques claires
Les chiffres présentés par le ministre sont sans appel :
- Entre janvier et mars 2025, deux propriétaires de fermes ont été assassinés – tous deux noirs.
- Durant la même période, un habitant de ferme blanc a également été tué, ainsi que deux employés noirs et un directeur de ferme noir.
Pour le trimestre précédent (octobre à décembre 2024), 12 meurtres dans des fermes ont été enregistrés, dont une seule victime blanche, un propriétaire.
“Nous ne nions pas que les niveaux de criminalité dans le pays sont élevés”, a précisé M. Mchunu, rappelant que cette criminalité affecte toutes les régions, rurales comme urbaines.
Des relations diplomatiques tendues
Les accusations de Donald Trump ont contribué à la détérioration des relations entre Washington et Pretoria. Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Trump a réduit l’aide américaine à l’Afrique du Sud, expulsé l’ambassadeur sud-africain et offert un “refuge” aux Blancs fuyant ce qu’il qualifie de “persécutions”.
Trump a notamment présenté lors d’une réunion à la Maison-Blanche une vidéo et des articles censés appuyer ses propos, mais qui, selon l’AFP, contenaient de nombreuses inexactitudes.
Le gouvernement sud-africain, chiffres à l’appui, dénonce ces accusations comme relevant d’une campagne de désinformation nuisible.