🇾🇪 Plus de 180 rebelles yéménites tués dans de nouveaux raids au sud de Marib
La coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen a affirmé vendredi 15 octobre avoir tué plus de 180 rebelles Houthis dans de nouveaux raids au sud de la ville stratégique de Marib, où les combats ont déjà fait des centaines de morts ces derniers jours. «L’opération a détruit 10 véhicules militaires et tué plus de 180 éléments terroristes» à al-Abdiya et aux alentours de cette localité, située au sud de la ville de Marib, a indiqué la coalition, citée par l’agence de presse officielle saoudienne SPA, précisant que «40 opérations visant les rebelles ont été menées ces dernières 24 heures».
Dernier bastion du gouvernement dans le nord du Yémen largement dominé par les Houthis, Marib, chef-lieu de la province qui porte le même nom, est au cœur d’une violente bataille. Les Houthis ont lancé en février une campagne pour prendre la ville où ils progressent, ayant intensifié leur offensive ces dernières semaines.
Des dizaines de milliers de morts depuis 2014
Jeudi, l’ONU avait appelé à la cessation des combats autour de Marib, ainsi que dans les provinces de Chabwa (sud) et d’Al-Baïda (centre), afin de fournir de l’aide humanitaire aux populations civiles. Une trêve permettrait «le passage en toute sécurité des civils et des travailleurs humanitaires, ainsi que l’évacuation de blessés», avait indiqué dans un communiqué David Gressly, coordinateur humanitaire de l’ONU pour le Yémen.
Les deux camps se livrent une guerre dévastatrice depuis 2014, date à laquelle les Houthis, proches de l’Iran, se sont emparés de la capitale Sanaa (nord). Depuis 2015, la coalition dirigée par les Saoudiens intervient pour appuyer les forces loyalistes en peine face aux rebelles.
La guerre au Yémen a plongé le pays, le plus pauvre de la péninsule arabique, dans la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU, poussant la population au bord de la famine. Des dizaines de milliers de personnes, la plupart des civils, ont été tuées et des millions déplacées depuis le début du conflit.
Le Figaro