🇺🇸 Trump limoge Carla Hayden, responsable de la Bibliothèque du Congrès

🇺🇸 Trump limoge Carla Hayden, responsable de la Bibliothèque du Congrès

Donald Trump a brusquement mis fin au mandat de Carla Hayden, première femme noire à diriger la Bibliothèque du Congrès, poursuivant une vague de renvois dans les institutions culturelles américaines.

Une destitution inattendue

Dans un message adressé jeudi par un représentant de la Maison Blanche, Carla Hayden a été informée de la fin immédiate de son mandat à la tête de la Bibliothèque du Congrès, institution réputée pour son indépendance et sa neutralité politique. Ce courriel, relayé publiquement par le sénateur démocrate Martin Heinrich, précise qu’il s’agit d’une décision directe du président Donald Trump.

Nommée en 2016 par Barack Obama, Carla Hayden était entrée dans l’histoire comme la première femme noire à occuper cette fonction prestigieuse. Son mandat, d’une durée de dix ans renouvelables, devait initialement s’achever en 2026.

Une institution emblématique

La Bibliothèque du Congrès, située à Washington, est la plus grande au monde, avec près de 26 millions de livres conservés. Elle occupe un rôle fondamental dans la préservation du patrimoine intellectuel américain et fonctionne, historiquement, en dehors des luttes partisanes.

Cette révocation marque une rupture brutale avec la tradition, et suscite de vives critiques dans les milieux culturels et politiques, notamment au sein du Parti démocrate.

Une série de purges dans la culture

Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, Donald Trump a entrepris une refonte idéologique des principales institutions culturelles de la capitale. Mi-février, il avait déjà limogé plusieurs membres du conseil d’administration du Kennedy Center, avant de s’autoproclamer président de l’institution, invoquant une “nouvelle vision pour un âge d’or des arts”.

Fin mars, il avait signé un décret visant à contrôler davantage le contenu des musées et du zoo Smithsonian, accusés selon lui de propager un “endoctrinement idéologique” à caractère racial.

Cette dernière décision, concernant Carla Hayden, s’inscrit dans une stratégie plus large de réappropriation conservatrice de la culture, à un an de la prochaine élection présidentielle.