🇺🇸 Trump interdit les drapeaux LGBTQ+ et Black Lives Matter dans les ambassades américaines
L’administration Trump, dirigée par le secrétaire d’État Marco Rubio, a adopté une nouvelle politique interdisant l’affichage de tout drapeau autre que le drapeau officiel des États-Unis dans les ambassades et postes diplomatiques américains, à l’intérieur comme à l’étranger. Cette décision met fin à l’autorisation précédemment accordée sous l’administration Biden de hisser des drapeaux tels que le drapeau de la fierté LGBTQ+ et celui de Black Lives Matter.
Selon un document obtenu par le Washington Free Beacon, l’ordre stipule : « À compter immédiatement, seul le drapeau des États-Unis est autorisé à être hissé ou affiché dans les installations américaines, tant sur le territoire national qu’à l’étranger, ainsi que dans les contenus produits par le gouvernement. Le drapeau des États-Unis unit tous les Américains autour des principes universels de justice, de liberté et de démocratie. Ces valeurs, qui constituent la base de notre grande nation, sont partagées par tous les citoyens américains, passés et présents. »
La nouvelle politique précise également que toute infraction à cette règle pourrait entraîner des sanctions disciplinaires à l’encontre des employés, incluant un licenciement ou une réaffectation.
Un changement radical par rapport à l’administration Biden
Sous l’administration précédente, le secrétaire d’État Antony Blinken avait autorisé les ambassades à hisser le drapeau arc-en-ciel de la fierté LGBTQ+ sur le même mât que le drapeau américain, notamment à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie le 17 mai et tout au long du mois de juin, dédié à la fierté LGBTQ+. Par ailleurs, en février 2022, des drapeaux Black Lives Matter avaient également été hissés dans certaines ambassades, comme au Brésil, pour marquer le Mois de l’histoire des Noirs.
Ces initiatives visaient à mettre en lumière l’engagement des États-Unis en faveur des droits humains et de l’égalité, mais elles avaient suscité des critiques de la part de certains élus conservateurs, qui y voyaient une politisation excessive de la diplomatie américaine.
Les exceptions prévues par la nouvelle règle
Malgré cette interdiction générale, certaines exceptions ont été préservées. Les emblèmes des Prisonniers de guerre/Missing in Action (POW/MIA) ainsi que les drapeaux des détenus américains injustement emprisonnés à l’étranger restent autorisés.
En justifiant cette décision, le secrétaire d’État Marco Rubio a souligné la volonté de recentrer la représentation diplomatique sur des symboles unificateurs, arguant que le drapeau national incarne à lui seul les valeurs fondamentales des États-Unis.
Une mesure controversée
Cette nouvelle directive de l’administration Trump a déjà suscité des débats. Les défenseurs des droits humains et des libertés civiques estiment qu’elle envoie un message de retrait du soutien public aux communautés marginalisées, notamment les personnes LGBTQ+ et les militants pour la justice raciale. À l’inverse, les partisans de la mesure considèrent qu’elle reflète une posture diplomatique plus neutre et respectueuse des valeurs traditionnelles.
Avec cette décision, l’administration Trump réaffirme son engagement à renforcer les symboles nationaux tout en démarquant clairement sa politique étrangère des choix de l’équipe précédente.