🇺🇸 Trump envisage un déplacement à Istanbul pour les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine

En visite au Qatar, le président américain Donald Trump a laissé entendre qu’il pourrait se rendre en Turquie si les négociations de paix entre Moscou et Kiev progressaient.
Une étape diplomatique scrutée
Alors qu’il poursuit sa tournée dans le Golfe, Donald Trump a évoqué jeudi depuis Doha la possibilité de se rendre à Istanbul, en Turquie, pour accompagner les pourparlers directs entre la Russie et l’Ukraine. Ces négociations, inédites depuis le printemps 2022, pourraient représenter une avancée significative dans la recherche d’une issue à la guerre.
“Vous savez, si quelque chose se passait, j’irais vendredi”, a déclaré le président américain. Il a souligné que les États-Unis pouvaient aider “le monde psychologiquement” et se montrer utiles dans ce processus diplomatique.
Poutine absent, Trump critique
Donald Trump avait conditionné sa présence à celle du président russe Vladimir Poutine, que le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait défié de se rendre “en personne” à Istanbul. Cependant, la délégation russe est arrivée jeudi matin sans Poutine, ce qui n’a pas surpris le dirigeant américain. “Pourquoi irait-il si je n’y vais pas ?”, a-t-il ironisé.
Trump a fait de la fin du conflit une priorité symbolique de sa présidence, affirmant dès son arrivée à la Maison-Blanche qu’il mettrait fin immédiatement à la guerre en Ukraine. Toutefois, une proposition américaine de cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, soutenue par Kiev, a été rejetée par Moscou.
Des relations glaciales avec Zelensky
Bien que les relations entre Washington et Kiev se soient stabilisées, Donald Trump continue d’entretenir un rapport tendu avec Volodymyr Zelensky, qui a bénéficié d’importantes aides militaires sous Joe Biden. “Je pense qu’il est le plus grand vendeur de l’histoire”, a-t-il lancé à propos du président ukrainien, évoquant leur confrontation du 28 février à la Maison-Blanche.
Trump a aussi rappelé que son administration avait réduit l’aide militaire américaine à l’Ukraine, affirmant que cette décision avait été facile : “C’était comme enlever un bonbon à un bébé”.
Ce positionnement conforte l’image d’un Trump sceptique sur le soutien militaire américain à l’Ukraine, tout en se posant comme un potentiel médiateur dans le conflit russo-ukrainien.