🇺🇸 Trump accuse l’Afrique du Sud de “génocide” contre les fermiers blancs devant Ramaphosa

Lors d’une rencontre tendue à la Maison Blanche, Donald Trump a projeté des vidéos dénonçant un présumé “génocide” visant les agriculteurs blancs sud-africains, provoquant une vive réaction du président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Des images controversées diffusées dans le Bureau ovale
L’atmosphère était initialement cordiale mercredi à la Maison Blanche, où le président américain Donald Trump recevait son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa. Mais la situation s’est rapidement tendue lorsque Trump a ordonné l’extinction des lumières pour diffuser des vidéos sur un écran, devant leurs délégations respectives.
La première vidéo montrait Julius Malema, dirigeant du parti d’opposition radicale EFF, en train d’entonner “Kill the Boer”, un chant hérité de la lutte contre l’apartheid. Ce slogan, visant les descendants des colons européens, suscite de vives polémiques en Afrique du Sud, où certains, comme le parti de l’Alliance démocratique, réclament son interdiction.
Trump dénonce un “génocide” des agriculteurs blancs
D’autres séquences ont été projetées, montrant notamment des familles blanches fuyant des fermes sud-africaines. “Ils sont tués”, a lancé Trump devant un Cyril Ramaphosa visiblement agacé, alors que l’ambiance devenait de plus en plus lourde.
Donald Trump a réitéré ses accusations de “génocide” à l’encontre des fermiers blancs sud-africains, affirmant que Washington avait récemment accueilli plusieurs Afrikaners qu’il qualifie de “réfugiés”. “En général, ce sont des fermiers blancs qui fuient l’Afrique du Sud, et c’est une chose très triste à voir”, a-t-il déclaré, appelant à des explications de la part de Pretoria.
Une réponse ferme de Ramaphosa
Face à ces accusations, le président sud-africain a fermement rejeté les propos de Trump, niant toute politique de dépossession ou de persécution. “Non, personne ne peut prendre de terres”, a répondu Cyril Ramaphosa, défendant la politique de réforme agraire sud-africaine et niant l’existence d’une quelconque campagne violente systématique visant une catégorie de la population.
Cette sortie de Donald Trump relance un débat extrêmement sensible en Afrique du Sud, sur fond de tensions raciales persistantes et de désaccords politiques internes autour de la réforme foncière.