🇺🇸 Procès d’Elon Musk : que risque-t-il pour avoir « menti » dans ses tweets ?
Une fois n’est pas coutume, Elon Musk pourrait bien avoir à affronter les conséquences de ses actes.
C’est en tout cas ce qui est en jeu depuis ce mardi et l’ouverture d’un procès dans lequel il est accusé d’avoir délibérément menti sur Twitter en 2018 pour manipuler le cours de l’action de Tesla. Les plaignants accusent le milliardaire de leur avoir ainsi coûté plusieurs milliards de dollars, qu’ils lui demandent donc de rembourser en dommages et intérêts.
De quoi Musk est-il accusé ?
En 2018, Elon Musk annonce son souhait de retirer Tesla du marché ouvert. Pour y parvenir, l’entreprise devait cependant racheter toutes les actions des autres investisseurs, ce qui nécessitait à la fois de convaincre ces derniers et de rassembler le financement nécessaire à l’opération. Le 7 aout 2018, il annonce sur Twitter avoir trouvé un financement lui permettant de racheter l’ensemble des actions à 420 dollars l’unité, alors que le cours réel tournait alors autour des 330 dollars.
Résultat, le cours de l’action Tesla grimpe presque immédiatement jusqu’à 386 dollars, les investisseurs ayant parié sur la baisse de la valorisation de l’entreprise perdent des milliards. Quant à l’idée de sortir du marché ouvert, elle semble avoir été définitivement abandonnée. La SEC, gendarme financier américain, n’avait cependant que moyennement apprécié la démarche et avait, entre autres, imposé à Musk de faire relire ses tweets concernant Tesla par un juriste avant d’être publiés.
La défense de Musk ? C’était une blague, comme tout le reste
Comme à chaque fois que ça va mal, Elon Musk sort sa carte joker : une version ou une autre de trois emojis qui pleurent de rire. Ici, c’est par la voix de l’un de ses avocats que cela passe : le prix annoncé, fantaisiste, était une simple référence à 420, chiffre symbole des fumeurs de cannabis. Quant à l’opération en elle-même, sa défense nous l’assure : Musk était certain que cela allait se faire, il aurait donc agi de manière précipitée, mais en toute bonne foi.
On imagine que parmi les plaignants, beaucoup n’ont que peu goûté à la blague. Mais c’est désormais à la justice américaine de trancher si Musk est une fraude, s’il n’a aucune éthique, ou s’il ne connaît simplement pas la loi. En fonction du jugement, l’homme d’affaires pourrait avoir à payer plusieurs milliards aux plaignants.