🇺🇸 Pour Washington, la balle est dans le camp de la Chine sur la question des droits de douane

La Maison-Blanche maintient la pression sur Pékin, affirmant que tout allègement des droits de douane dépend désormais de la Chine.
Alors que les tensions commerciales restent vives entre Washington et Pékin, la Maison-Blanche a affirmé mardi que « la balle est dans le camp de la Chine » si elle souhaite obtenir une réduction des droits de douane instaurés par l’administration Trump. La porte-parole Karoline Leavitt a déclaré que les États-Unis n’avaient « pas besoin d’un accord » avec la Chine, soulignant l’avantage stratégique de la puissance de consommation américaine.
« La Chine veut ce que nous avons : le consommateur américain. Ils ont besoin de notre argent », a-t-elle insisté.
Une guerre commerciale relancée
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les États-Unis ont renforcé les droits de douane sur les produits chinois jusqu’à atteindre 145%, un niveau inédit qui dépasse largement les tarifs préexistants. En retour, la Chine a appliqué des taxes similaires, menant à une surenchère dépassant les 125% sur certaines catégories de biens.
Les tarifs douaniers imposés à d’autres partenaires commerciaux, au-delà de 10%, ont été temporairement suspendus pour 90 jours. En revanche, les mesures visant la Chine restent en vigueur, illustrant la volonté américaine de maintenir la pression sur son principal rival économique.
Une ouverture sélective
Malgré cette fermeté, la Maison-Blanche a annoncé vendredi une exemption temporaire des droits de douane pour certains produits stratégiques, notamment les ordinateurs, smartphones, équipements électroniques et semiconducteurs, dont une grande partie provient de Chine.
Le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, a précisé que cette suspension ne serait que temporaire : des droits de douane sectoriels plus ciblés sont actuellement à l’étude et devraient entrer en vigueur « d’ici un mois ou deux ».
« Nous ne levons pas la pression. Nous redessinons simplement notre approche pour mieux protéger nos intérêts stratégiques », a-t-il ajouté.