🇺🇸 Les États-Unis déplacent un « avion de l’apocalypse » vers l’Europe et délivrent un message fort à la Russie
Les États-Unis ont délocalisé cette semaine un “avion de l’apocalypse” en Islande, rapporte le quotidien allemand Bild. L’E-6B Mercury, basé sur un Boeing 707, est utilisé comme centre de commandement pour les sous-marins nucléaires de la marine américaine. En le déplaçant, les autorités américaines veulent clairement faire comprendre à la Russie qu’elles sont prêtes à intervenir si cela s’avère nécessaire.
Après le retrait de la Russie de l’accord nucléaire entre les deux pays, le transfert de l’E-6B Mercury vers l’Islande peut être considéré comme une démarche visant à se repositionner contre le Kremlin.
Pour rappel, Vladimir Poutine a annoncé le 21 février dernier que la Russie suspendait sa participation au traité russo-américain New Start sur le désarmement nucléaire, aggravant la rupture avec l’Occident qu’il accuse d’avoir provoqué une escalade du conflit en Ukraine. Les États-Unis ont qualifié cette décision d’“irresponsable”, tandis que la France et le Royaume-Uni, deux autres puissances nucléaires, ont respectivement appelé Moscou à “revenir sur sa décision irréfléchie” et à “faire preuve de responsabilité”.
130 millions d’euros
Chaque E-6B coûte environ 140 millions de dollars aux Américains (NDLR: +- 130 millions d’euros). L’avion est équipé d’une série d’antennes qui peuvent communiquer sur différentes fréquences. L’avion mesure 46 mètres de long, a une envergure de 45 mètres et mesure 12,93 mètres de haut. Sa vitesse maximale est de 981 km/h et il peut parcourir 11.760 kilomètres avant de devoir être ravitaillé pour la première fois.
La dernière version de l’appareil est entrée en service en 1998 et peut communiquer directement avec les sous-marins lanceurs de missiles balistiques de la flotte américaine. Le Mercure peut également télécommander des missiles balistiques intercontinentaux. En cas de guerre nucléaire, le président américain pourrait utiliser l’avion comme centre de commandement volant.
Au moins un des 16 avions E-6B américains est en vol à tout moment pour être prêt à intervenir immédiatement en cas d’attaque.
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