🇺🇸 Les États-Unis annoncent que les premiers vols de migrants vers Guantanamo sont « en cours »
Les premiers vols transportant des migrants en situation irrégulière vers la base militaire américaine de Guantanamo, située sur l’île de Cuba, ont débuté, a annoncé mardi la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt.
“Aujourd’hui, les premiers vols depuis les États-Unis vers Guantanamo avec des migrants illégaux sont en cours”, a-t-elle déclaré sur la chaîne Fox Business, confirmant ainsi la mise en place du projet controversé de l’administration Trump.
Le président Donald Trump avait annoncé il y a moins d’une semaine son intention de créer un centre de rétention de migrants à Guantanamo, une installation surtout connue pour sa prison militaire, ouverte après les attentats du 11 septembre 2001. Cette décision marque une escalade dans la politique migratoire de son administration, qui a déjà renforcé les mesures de sécurité aux frontières.
Une mesure qui suscite des controverses
Le transfert de migrants vers la base de Guantanamo a immédiatement provoqué de vives réactions de la part des défenseurs des droits de l’homme. Plusieurs organisations, dont l’ACLU (American Civil Liberties Union), ont dénoncé une « décision inhumaine » et un « risque majeur de violations des droits fondamentaux ».
De son côté, l’administration Trump justifie cette politique par la nécessité de « gérer efficacement la crise migratoire » et de « protéger les frontières américaines ». Selon des sources gouvernementales, la base de Guantanamo offrirait une solution temporaire avant d’expulser les migrants vers leur pays d’origine.
Des précédents historiques
Ce n’est pas la première fois que la base de Guantanamo est utilisée pour détenir des migrants. Dans les années 1990, des milliers de réfugiés haïtiens et cubains y avaient été retenus en attendant le traitement de leur situation.
Toutefois, ce nouvel usage pose question quant aux conditions de rétention et à la durée de séjour des migrants sur la base. Le Congrès américain pourrait être appelé à débattre de la légalité et de la faisabilité à long terme de cette initiative.
Alors que les premiers transferts ont déjà commencé, cette politique risque d’accentuer les tensions sur la question migratoire aux États-Unis et d’alimenter un vif débat au sein de la communauté internationale.
