🇺🇸 La police de New York déloge les étudiants pro-palestiniens réunis sur le campus de l’université Columbia

🇺🇸 La police de New York déloge les étudiants pro-palestiniens réunis sur le campus de l’université Columbia

La police de New York est intervenue manu militari mardi soir à l’université Columbia, épicentre de la mobilisation pro-palestinienne sur les campus américains, afin de déloger les manifestants qui se barricadaient dans un bâtiment depuis la nuit précédente. L’ensemble des manifestants ont été évacués du campus, affirment les médias américains.

À New York mardi soir (vers 03H30 heure belge mercredi), des dizaines, voire des centaines de policiers, sont entrés sur le campus. Des agents casqués, grimpant sur l’échelle d’un véhicule d’intervention, sont ensuite entrés via une fenêtre dans le bâtiment occupé, le Hamilton Hall. Des dizaines de personnes, certaines portant le keffieh, ont été interpellées et placées dans des bus de la police, a constaté l’AFP.

Dans une lettre à la police de New York, la présidente de l’université, Minouche Shafik, demande aux forces de l’ordre de “maintenir une présence sur le campus au moins jusqu’au 17 mai, afin de maintenir l’ordre et de s’assurer qu’aucun campement ne soit établi.” La cérémonie de remise des diplômes est prévue le 15 mai.

La présidence de Columbia, établissement privé, avait commencé lundi à “suspendre” administrativement des étudiants qui refusaient de quitter le “village” de tentes. Les manifestants pro-palestiniens exigent eux que leurs universités coupent les ponts avec des mécènes ou entreprises liés à Israël. Columbia refuse.

Un autre campus d’élite, Brown University à Providence dans le Rhode Island, a annoncé un accord avec les étudiants: le démantèlement du campement contre un vote de l’université en octobre sur d’éventuels “désinvestissements de sociétés qui rendent possible et profitent du génocide à Gaza”.

La colère étudiante se propage depuis deux semaines dans les grandes universités américaines, rappelant les manifestations contre la guerre du Vietnam à la fin des années 1960.

© AFP

À six mois de la présidentielle dans un pays polarisé, le mouvement estudiantin inquiète la Maison Blanche et l’ONU.

Joe Biden, président du pays allié “indéfectible” d’Israël, a critiqué les tensions ravivées à Columbia, université privée qui forme l’élite: “Occuper par la force un bâtiment universitaire est la mauvaise approche” et ne représente “pas un exemple de manifestation pacifique”, a tonné John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Aux Nations unies, le secrétaire général Antonio Guterres a jugé “essentiel en toutes circonstances de garantir les libertés d’expression et de manifestation pacifique” tout en insistant sur le fait que “les discours racistes étaient évidemment inacceptables”.

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