🇺🇸 États-Unis : la CIA va supprimer 1.200 postes dans un contexte d’austérité budgétaire

Dans un effort pour aligner les agences de renseignement avec les priorités sécuritaires de l’administration Trump, la CIA s’apprête à réduire ses effectifs de manière significative, sans procéder à des licenciements immédiats.
Une restructuration au nom de la sécurité nationale
La CIA, pilier du renseignement extérieur américain, prévoit de supprimer 1.200 postes dans les années à venir, selon le Washington Post. Une mesure qui s’inscrit dans le cadre d’un projet de rationalisation du gouvernement fédéral, impulsé par l’administration Trump, tout juste réinstallée à la Maison-Blanche.
Si le chiffre avancé n’a pas été confirmé officiellement, un porte-parole de l’agence a déclaré que le directeur John Ratcliffe “agissait rapidement pour s’assurer que le personnel de la CIA répondait aux priorités de sécurité nationale définies par le gouvernement”. L’objectif affiché est de renforcer l’efficacité opérationnelle de l’agence, sans recourir à des vagues de licenciements.
Une première au sein de la communauté du renseignement
La CIA devient la première des agences du renseignement américain à s’engager dans une réduction volontaire de ses effectifs, anticipant les orientations budgétaires fixées par l’exécutif. D’autres entités devraient suivre : le même article du Washington Post évoque des coupes similaires à venir au sein de la NSA, l’agence spécialisée dans la surveillance électronique et le cyberespionnage.
Le personnel exact de la CIA reste classifié, mais des documents dévoilés en 2013 par Edward Snowden faisaient état d’un effectif d’environ 21.000 agents à cette époque.
Un budget austère et idéologique
L’annonce intervient alors que la Maison-Blanche a publié vendredi une ébauche de budget fortement marquée par l’idéologie conservatrice. Ce projet prévoit de sévères réductions dans les programmes sociaux et environnementaux, tout en préservant et renforçant les dépenses militaires et sécuritaires.
Cette politique reflète la volonté de Donald Trump de réduire le rôle de l’État fédéral, une promesse déjà au cœur de son premier mandat. Les suppressions de postes dans le renseignement s’inscrivent dans cette logique, visant à concentrer les ressources sur les priorités géopolitiques jugées critiques.