🇺🇸 Elon Musk s’en prend violemment au projet de loi budgétaire défendu par Donald Trump

Le milliardaire Elon Musk a dénoncé le projet de loi budgétaire soutenu par Donald Trump, qualifiant le texte d’“abomination répugnante”. Une sortie fracassante qui illustre les tensions croissantes entre les deux hommes, mais ne semble pas infléchir la position de la Maison Blanche.
Une rupture entre Trump et Musk
Dans un message posté mardi sur X, Elon Musk a exprimé son indignation face au mégaprojet de loi budgétaire actuellement examiné par le Sénat américain. “Ce projet de loi budgétaire énorme, scandaleux et clientéliste est une abomination répugnante. Honte à ceux qui l’ont voté”, a-t-il écrit, ajoutant : “Désolé, mais je n’en peux plus”.
Cette critique marque une rupture notable avec Donald Trump, avec qui Musk entretenait jusque-là une relation de coopération étroite, notamment sur des questions technologiques et économiques. Le milliardaire sud-africain ne fait désormais plus partie du cercle rapproché de conseillers officieux du président.
La Maison Blanche reste droite dans ses bottes
Interrogée par la presse, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a affirmé que cette attaque “ne change rien à la position” du président américain. “C’est une grande et belle loi et il s’y tient”, a-t-elle insisté, reprenant le vocabulaire élogieux utilisé par l’administration pour désigner ce texte phare.
Ce projet de loi, soutenu avec vigueur par Donald Trump, inclut notamment l’extension de crédits d’impôt majeurs mis en place lors de son premier mandat, dont l’expiration est prévue pour la fin de l’année.
Un risque budgétaire majeur
De nombreux analystes indépendants alertent : la prolongation de ces mesures fiscales pourrait creuser le déficit fédéral de 2.000 à 4.000 milliards de dollars sur dix ans. En contrepartie, des coupes budgétaires importantes sont envisagées, notamment dans des programmes sociaux cruciaux pour les ménages les plus défavorisés.
Un parcours législatif incertain
Déjà adopté par la Chambre des représentants fin mai, le texte est désormais examiné par le Sénat, où les républicains sont majoritaires. Donald Trump exerce une pression directe sur les sénateurs pour que la loi lui soit soumise “dès que possible” pour promulgation.
Cependant, des voix discordantes au sein même du Parti républicain se font entendre, certains sénateurs souhaitant amender profondément le texte. Le processus législatif pourrait donc se prolonger dans les prochaines semaines.