🇺🇸 Donald Trump élu… et désormais à l’abri des poursuites judiciaires?
Poursuivi dans de nombreuses affaires, Donald Trump, de retour à la Maison-Blanche, est-il finalement débarrassé de ses ennuis judiciaires? C’est plus que probable. Pour les quatre prochaines années, du moins.
L’étau s’était desserré ces derniers mois pour ne pas interférer avec la campagne présidentielle. Désormais élu, Donald Trump repousse encore le verdict de la justice sine die et les 88 chefs d’accusations à son encontre. Une surmédiatisation finalement bénéfique au candidat républicain, non sanctionné dans les urnes, bien au contraire, relève France info. Sa posture de “victime” des ambitions démocrates a en effet sans doute “contribué à augmenter sa popularité”, résume l’historien André Kaspi.
La théorie et la pratique
Non seulement Donald Trump peut se gracier lui-même dans les affaires qui relèvent de la compétence fédérale (pas dans les États fédérés) mais il bénéficiera également d’une immunité présidentielle pendant toute la durée de son mandat. Seule exception, le prononcé de sa peine dans l’affaire Stormy Daniels est attendu pour le 26 novembre à New York. Reconnu coupable le 30 mai dans ce dossier, il encourt en théorie jusqu’à 4 ans de prison. Un scénario fortement improbable. Une condamnation que les équipes juridiques vont cette semaine soit tenter de faire annuler, soit de reporter, soit d’adapter à son statut et ses obligations de président. Selon CNN, elle pourrait dès lors prendre la forme d’une peine avec sursis, d’une assignation à résidence, de travaux d’intérêt général ou d’une simple amende.
Immunité temporaire
Toutefois, théoriquement, une fois de plus, les procédures fédérales ne devraient pas être annulées aussi simplement puisqu’elles ont été engagées avant son élection. “Un nouveau ministre de la Justice nommé par Donald Trump peut classer ces affaires mais elles pourraient être rouvertes dans quatre ans par un successeur nommé par les démocrates”, souligne Jacques Maillet, docteur en politique américaine, auprès de France info. Mais, au vu de la situation globale, entre les nombreux reports sollicités, les recours possibles, l’immunité présidentielle, les mesures à son avantage susceptibles d’entrer en vigueur durant son mandat, les nominations à venir de ses équipes aux postes clés et son âge avancé, 82 ans, au moment de son départ de la Maison-Blanche, Donald Trump n’a a priori pas trop de souci à se faire pour les prochaines années… contrairement à ses adversaires, dont, en première ligne, le procureur spécial Jack Smith qui a engagé plusieurs procédures fédérales contre lui.