🇺🇸 Des sénateurs veulent réattribuer aux plus précaires les voitures destinées à la casse

🇺🇸 Des sénateurs veulent réattribuer aux plus précaires les voitures destinées à la casse

Plusieurs associations offrent déjà ce genre de services, s’appuyant essentiellement sur des dons de véhicules.

Récupérer les véhicules issus de la prime à la conversion pour les louer à moindre coût aux foyers les plus précaires dans les zones rurales : c’est l’objet d’une proposition de loi de sénateurs écologistes, présentée au Sénat ce lundi. «Cela paraît totalement aberrant qu’autant de voitures soient systématiquement détruites lorsqu’elles sont destinées à la casse», a remarqué le chef de file des sénateurs écologistes Guillaume Gontard, à l’origine de ce texte avec son collègue Joël Labbé, ex-sénateur du Morbihan.

Le groupe, qui inscrira probablement cette proposition à l’ordre du jour lors de sa prochaine «niche» parlementaire en décembre, entend autoriser les collectivités à récupérer les véhicules éligibles à la prime à la conversion les moins polluants, pour les faire bénéficier aux personnes «socialement défavorisées» à travers des systèmes de location de véhicules «à prix modique» dans les zones rurales. Plusieurs associations dans toute la France offrent déjà ce genre de services, s’appuyant essentiellement sur des dons de véhicules.

Un amendement similaire adopté en 2021

Le dispositif de prime à la conversion permet à des particuliers, sous conditions de revenus, d’obtenir une aide pour acquérir un véhicule peu polluant en échange de la mise au rebut d’un ancien véhicule. «C’est un outil très concret, un dispositif de bon sens qui répond à un vrai besoin», a justifié Guillaume Gontard, lors d’une conférence de presse tenue en visioconférence depuis un garage solidaire de Romans-sur-Isère (Drôme).

Les sénateurs écologistes ont bon espoir de convaincre leurs collègues parlementaires : en 2021, un amendement similaire avait été adopté dans l’hémicycle contre l’avis du gouvernement, dans le cadre de la loi «climat et résilience», avant d’être abandonné lors des négociations entre sénateurs et députés en commission mixte paritaire.

Le Figaro