🇺🇸 Annexion du Groenland, expulsion d’un démocrate et paix en Ukraine: ce qu’il faut retenir du discours de Trump devant le Congrès

“Rien ne peut arrêter le rêve américain”, s’est exprimé Donald Trump mardi devant un Congrès américain divisé comme jamais, où l’ambiance a très vite viré à l’acrimonie, signe des tensions qui habitent l’Amérique depuis son retour au pouvoir. Annexion du Groenland, expulsion d’un démocrate, paix en Ukraine, immigration ou encore ovation pour Melania Trump: ce qu’il faut retenir de son discours.
“L’Amérique est de retour”
“Rien ne peut arrêter le rêve américain”, s’est exclamé Donald Trump mardi devant un Congrès américain divisé comme jamais, où l’ambiance a très vite viré à l’acrimonie, signe des tensions qui habitent l’Amérique depuis son retour au pouvoir.
Les États-Unis sont “sur le point de connaître un retour en force comme le monde n’en a jamais connu et n’en connaîtra peut-être jamais plus”, a affirmé le président américain, se félicitant d’une “fierté” et d’une “confiance” retrouvée.
“Nous avons accompli plus en 43 jours que la plupart des administrations en quatre ou huit ans, et nous ne faisons que commencer”, a-t-il encore dit sous des applaudissements nourris d’élus républicains scandant “USA! USA! USA!”. A l’inverse, pas d’applaudissements et des huées dans les rangs de l’opposition démocrate qui a interrompu plusieurs fois son discours.
Dans la salle, la Première dame Melania Trump, longuement applaudie, et son très proche conseiller Elon Musk, qu’il a d’ailleurs fait applaudir. Donald Trump, face à un Congrès que son parti domine, a vanté sa vision économique, au moment où sa féroce offensive commerciale contre le Canada et le Mexique bouscule les marchés.
Donald Trump's Congress Address: US First Lady Melania Trump Receives Standing Applause#TNSHORTS #MelaniaTrump pic.twitter.com/uFRzu4up1m
— TIMES NOW (@TimesNow) March 5, 2025
“Notre pays ne sera plus woke”.
Il s’est aussi félicité de sa politique d’expulsion de migrants en situation irrégulière et assuré que “notre pays ne sera plus woke”. Le tout à un moment où les sondages faiblissent, quoiqu’en disent les conseillers invariablement triomphalistes de la Maison-Blanche, et un Donald Trump plus sûr de lui que jamais.
Au fil du discours d’une longueur inhabituelle, les rangs démocrates se clairsèment. En partant, la démocrate texane Jasmine Crockett retire sa veste et montre son dos à Donald Trump, avec le mot “Résistez” inscrit sur son t-shirt. Côté républicain, les piques et bons mots du président sont ponctués par des ovations, ou encore des rires aux éclats

Les démonstrations de franche hostilité d’un côté, et d’adhésion enjouée de l’autre, donnent à l’événement un air de spectacle de vaudeville, loin du décorum attendu pour le Parlement de la première puissance mondiale.
Quelques heures avant l’arrivée de Donald Trump au Capitole, une dizaine de manifestants à l’extérieur brandissaient des pancartes “Tenez tête à la tyrannie”, ou encore “Musk doit s’en aller”. Lors de son discours d’une heure et 40 minutes, le plus long d’un président américain devant le Congrès, Donald Trump semble comme leur répondre: “on ne fait que commencer.”

“Le Groenland rejoindra les États-Unis d’une manière ou d’une autre”
Le président américain Donald Trump a relancé ses menaces d’annexion du Groenland, en affirmant que le territoire autonome danois rejoindra les États-Unis “d’une manière ou d’une autre”.
Le nouveau président Donald Trump a suggéré que les habitants du Groenland pouvaient exercer leur “droit à l’autodétermination” pour rejoindre les États-Unis. Il a assuré que le territoire serait bienvenu dans le giron américain “si vous le choisissez”, pointant à nouveau l’avantage stratégique du Groenland pour les USA.
Donald Trump a encore ajouté que “je pense que nous allons l’avoir, d’une manière ou d’une autre, nous allons l’avoir”. Le Premier ministre du Groenland Mute Egede a déja insisté sur le fait que les Groenlandais “ne veulent pas être Américains”.

Expulsion d’un élu démocrate
L’élu démocrate Al Green a été expulsé du Congrès américain après avoir protesté pendant le discours sur l’état de l’Union de président Donald Trump.
Après un appel au calme face au chahut dans l’assemblée, Mike Johnson, le président de la Chambre des représentants, a exigé que des sergents escortent vers la sortie l’élu démocrate Al Green qui protestait contre le président.
"At some point, we're all going to have to stand up."
— ABC News Live (@ABCNewsLive) March 5, 2025
Rep. Al Green spoke with ABC News' @JayOBTV after he was escorted out of the House chamber and said he'd welcome any consequences that come from his disruption. pic.twitter.com/u97cqOqVmZ
Il se tenait debout et s’agitait en pointant Donald Trump. Son comportement a forcé l’interruption du début du discours de Donald Trump. Des agents ont mené l’élu démocrate du Texas vers la sortie de l’assemblée, et le président Trump a repris son premier grand discours depuis son retour à la Maison-Blanche.
Le démocrate du Texas Al Green avait déjà déposé des amendements lors du premier terme de Donald Trump pour exiger sa mise en accusation, pointe le New York Times.

Avant l’expulsion du représentant Al Green, les huées de démocrates se sont confrontées aux “USA! USA! USA!” des républicains, qui ont conspué l’élu alors qu’il quittait la Chambre des représentants, dans un début de discours tendu.
D’autres élus démocrates exhibaient aussi des pancartes pour protester contre le nouveau président. Les slogans “Sauvez Medicaid” ou “Protégez les vétérans” ou “Faux”, pouvaient être lus. Le président a commencé par réciter ce qu’il a entrepris depuis son retour à la Maison-Blanche, assurant que “l’Amérique a retrouvé son élan. Notre esprit est de retour”.


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