🇺🇸🇷🇺 Biden avertit Poutine des “répercussions sévères et rapides” d’une attaque de l’Ukraine durant un appel téléphonique
Le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine se sont entretenus samedi au téléphone pendant un peu plus d’une heure sur l’Ukraine, a annoncé la Maison Blanche.
« L’appel sécurisé entre le président Biden et le président russe Poutine s’est terminé à 12H06 (17H06 GMT) », a déclaré un responsable à l’issue de cet échange très attendu. Durant cet appel, Biden a averti Poutine des “répercussions sévères et rapides” d’une attaque de l’Ukraine. Les Etats-Unis et leurs alliés “répondront de manière résolue et imposeront des répercussions sévères et rapides à la Russie” si cette dernière envahit l’Ukraine, a indiqué l’exécutif américain.
Il n’y a pas eu de “changement fondamental” après l’appel entre les deux présidents, a, dans la foulée, indiqué un responsable américain. L’appel téléphonique a eu lieu samedi à l’initiative de Washington, avait indiqué précédemment le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Les deux hommes s’étaient déjà entretenus par téléphone à la fin de l’année dernière, après avoir organisé une vidéoconférence le 7 décembre.
Entretien avec Macron
Plus tôt ce samedi, Emmanuel Macron a redit à Vladimir Poutine, lors d’un entretien téléphonique, la “détermination à réagir” des Occidentaux en cas d’opération militaire russe en Ukraine, a indiqué l’Élysée. Le président français va poursuivre ses efforts diplomatiques pour éviter une escalade en appelant ce samedi le président américain Joe Biden ainsi que le chancelier allemand Olaf Scholz et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a précisé la présidence française.
Au cours de la conversation d’une heure et demie avec M. Poutine, M. Macron a prévenu que le “dialogue ouvert” était incompatible avec une nouvelle escalade de la situation.
“Notre sentiment est que Vladimir Poutine reste sur les mêmes bases (étant) assez offensif, en estimant que ce n’est pas lui qui a pris l’initiative de l’escalade”, mais les Occidentaux qui se sont rapprochés de la frontière russe, estiment les conseillers du président français.
Son objectif est d’obtenir un gain, qui soit la neutralisation de l’Ukraine. Il sait que c’est inacceptable (pour les Occidentaux) et que ses exercices militaires comportent un risque d’escalade supplémentaire”, ajoutent-ils. “Il reste dans un état d’esprit d’exigence, de provocation, en prenant soin néanmoins de garder toutes ses options ouvertes”.
“Disposé à négocier”
Pendant cet entretien, qui fait suite à la visite d’Emmanuel Macron à Moscou en début de semaine, le président russe a redit qu’il n’avait “pas d’intention offensive et était disposé à négocier” sur les sujets abordés lundi, dont le retrait des troupes russes de Biélorussie, selon l’Élysée.
“Mais il faut vérifier ces intentions. Ce n’est pas dans la démarche du président de la République de donner un blanc-seing au président russe, mais de créer les conditions d’un dialogue qui permette d’avoir des garanties sur la sécurité, à commencer par l’Ukraine”, a conclu l’Élysée.
Les États-Unis ont affirmé vendredi qu’une invasion russe de l’Ukraine pourrait intervenir “à tout moment”, des accusations qualifiées de “provocations” par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
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