🇺🇲 Trump relance le charbon pour “doper” l’intelligence artificielle
Le président américain Donald Trump a signé mardi une série de décrets visant à stimuler massivement l’extraction de charbon, qu’il considère comme indispensable à la croissance du secteur technologique et à l’essor de l’intelligence artificielle.
Une nouvelle impulsion à l’énergie fossile
Entouré de mineurs en tenue de travail, Donald Trump a annoncé la mise en œuvre de mesures de dérégulation destinées à relancer l’extraction de charbon aux États-Unis. Objectif affiché : plus que doubler la production d’électricité issue du charbon, en réponse à la hausse anticipée de la demande énergétique liée aux technologies de pointe, notamment l’intelligence artificielle.
“Nous allons mettre fin à l’orientation anti-charbon du précédent gouvernement”, a déclaré le président. Il a également chargé le ministère de la Justice d’identifier et contrer les règlementations locales susceptibles d’entraver ses ambitions dans le secteur énergétique.
Charbon et minerais stratégiques
Donald Trump a par ailleurs mis en avant le potentiel d’extraction de terres rares et de minerais stratégiques dans les bassins houillers américains. Ces matériaux sont essentiels aux secteurs des technologies avancées, des semi-conducteurs et des batteries, a-t-il rappelé.
“Il est possible d’extraire d’énormes quantités de minerais stratégiques à partir des processus d’extraction du charbon”, a-t-il assuré.
Une décision critiquée par les défenseurs de l’environnement
Cette relance du charbon a immédiatement suscité de vives critiques. Lena Moffitt, directrice de l’ONG Evergreen, a dénoncé un “prétexte écologique fallacieux” pour favoriser les intérêts des lobbys des énergies fossiles. “Le président utilise l’intelligence artificielle pour justifier le soutien à la forme d’énergie la plus polluante et la plus chère”, a-t-elle déploré.
La production de charbon a diminué de moitié aux États-Unis en quinze ans, passant de plus d’un milliard de tonnes en 2008 à 520 millions en 2023, selon les chiffres officiels. Cette année-là, le charbon ne représentait qu’un peu plus de 16 % de la production électrique américaine, contre plus de 21 % pour les énergies renouvelables.
Un choix à contre-courant des engagements climatiques mondiaux
En retrait de l’Accord de Paris sur le climat depuis son retour au pouvoir, Donald Trump réaffirme ainsi son soutien indéfectible aux énergies fossiles, au détriment des politiques de transition énergétique. Pourtant, plus d’un tiers de l’électricité mondiale reste produite à partir du charbon, principale source d’émissions de CO₂ liée à la production d’énergie.
