Musk promet à nouveau 100 dollars aux signataires d’une pétition avant une élection locale

Le multimilliardaire Elon Musk, proche allié du président américain Donald Trump, promet d’offrir 100 dollars aux signataires d’une pétition à l’approche d’une élection à la Cour suprême du Wisconsin, une démarche qui rappelle sa “loterie” électorale controversée de la campagne présidentielle.
L’homme le plus riche de la planète a fait savoir jeudi soir via le compte X de son organisation politique, America PAC, que les électeurs inscrits dans le Wisconsin (nord des États-Unis) qui signeraient une pétition contre les “juges militants” toucheraient 100 dollars – et 100 dollars de plus pour chaque personne qu’ils inciteraient à en faire de même.
L’enjeu crucial de cette élection
“Les juges doivent interpréter les lois telles qu’elles sont rédigées, et non les réécrire afin qu’elles correspondent à leurs opinions personnelles ou politiques”, demande la pétition. Une élection doit avoir lieu le 1er avril à la Cour suprême du Wisconsin, État de la région des Grands Lacs. Elle oppose Susan Crawford à Brad Schimel, le candidat soutenu par les républicains, dont la victoire ferait pencher la cour du côté conservateur.
Le précédent de la présidentielle
Elon Musk avait lancé l’an dernier, pendant la course à la Maison-Blanche, une loterie consistant à offrir un million de dollars chaque jour à un électeur inscrit dans l’un des sept États décisifs pour la victoire et qui avait signé une pétition conservatrice. Le ministère américain de la Justice avait alors rappelé à l’équipe de Donald Trump qu’il était illégal d’offrir une récompense de valeur à un citoyen pour voter ou pour s’inscrire sur les listes électorales.
Offensive contre les “juges militants”
Cette nouvelle initiative dans le Wisconsin, avec une pétition visant les “juges militants”, intervient alors que le président républicain de 78 ans a multiplié les attaques ces derniers jours à l’encontre de l’institution judiciaire. De nombreuses décisions prises depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, concernant notamment le droit du sol ou la présence de personnes transgenres dans l’armée, ont été attaquées en justice – et souvent suspendues – par des magistrats estimant que le dirigeant outrepassait ses prérogatives.