🇺🇲 La valeur de X a quadruplé en six mois: comment l’alliance Trump-Musk a fait décoller les chiffres

Malgré la suppression de très nombreux comptes, le réseau social d’Elon Musk, X, ne s’est jamais aussi bien porté. Une performance qui n’aurait probablement pas été possible sans Donald Trump.
La remontada est impressionnante. Entre 2022 et 2024, la valeur de X avait été divisée par quatre voire plus, en chutant à 10 milliards de dollars en septembre dernier. Désormais, elle a retrouvé son niveau d’octobre 2022, lorsqu’Elon Musk a racheté Twitter, à savoir 44 milliards de dollars. C’est le constat posé par le Financial Times en se basant sur le rapport de la société saoudienne d’investissement Kingdom Holding, qui représente par ailleurs l’un des investisseurs minoritaires du réseau social depuis 2011.
Terrifiés, les annonceurs reviennent sur X la queue entre les jambes
Cette renaissance est intimement liée aux annonceurs. Lorsqu’Elon Musk s’est emparé de Twitter et a réduit au minimum les services de modération, ceux-ci ont massivement fait défection, vu la visibilité donnée aux propos haineux. D’où la déchéance du réseau social, renommé depuis X, sur les marchés.
Depuis, le vent a tourné. En soutenant Trump pendant sa campagne électorale, Elon Musk est devenu après l’élection un élément central de son administration. Craignant de subir le courroux de l’incontrôlable nouveau président, beaucoup d’annonceurs sont revenus vers X. La multinationale Unilever (Dove, Carte d’Or, Amora, Magnum, Ben & Jerry’s, Lipton, Knorr, etc.) figurait parmi les premiers à revenir, dès octobre dernier. Le mois suivant, Disney, IBM, Warner Bros Discovery ou encore Lionsgate et Comcast ont suivi.

La menace était réelle pour les récalcitrants. En août 2024, Elon Musk leur a déclaré la “guerre”, comme il l’a dit lui-même, en les attaquant en justice et en les accusant d’avoir illégalement boycotté X. À l’époque, Unilever faisait partie des principaux visés. Début février, le patron de X est reparti à la charge, en visant des entreprises différentes. Cette fois-ci, figurent sur le banc des accusés entre autres Nestlé, Colgate-Palmolive, Lego, Tyson Foods et Pinterest.
Les affaires reprennent du fait d’une confiance restaurée
Face à la pression, une partie des annonceurs semblent avoir cédé et sont ainsi revenus dans le giron de X. D’où une énorme manne d’argent publicitaire pour Elon Musk. Juste avant son rachat par l’homme d’affaires, Twitter gagnait 4,4 milliards de dollars par an grâce à la publicité.
Or de l’argent, X en avait sacrément besoin. Afin de faire face à l’augmentation des coûts non opérationnels, Elon Musk a dû emprunter 13 milliards de dollars, avec des intérêts de 1,2 milliard de dollars par an. À l’époque, cette transaction plombait encore plus les perspectives de X. Mais avec le retour des annonceurs, la donne a changé. Les banques lui font à nouveau confiance et croient en sa rentabilité.
L’alliance avec Trump a ainsi été centrale pour permettre le rétablissement spectaculaire de X. Pour enfoncer le clou, Elon Musk a donné aux actionnaires de X 25% de sa société d’IA, xAI, qui est en plein essor. Mécaniquement, cela donne encore plus de poids à la stabilité financière du réseau social. De quoi consoler Musk après la chute de Tesla en bourse.
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