🇺🇲 Après avoir demandé l’annexion du Groenland, Trump veut forcer le Danemark à lui fournir… des œufs
Washington demande à plusieurs pays, notamment au Danemark, d’exporter des œufs alors que le prix de ce produit de base monte en flèche aux États-Unis en raison d’une pénurie. Une requête qui intervient dans un contexte de haute tension entre le pays scandinave et le géant américain.
Ces dernières semaines, le prix des œufs a fortement augmenté aux États-Unis, en partie à cause d’une épidémie de grippe aviaire. Trump, qui avait promis de baisser le prix de ce produit de base en arrivant au pouvoir, a vu au contraire celui-ci augmenter jusqu’à 59% sur un an en février.
Une lettre obtenue par l’agence de presse Reuters montre maintenant que les États-Unis cherchent des informations spécifiques sur la quantité d’œufs qui pourraient être exportés depuis Danemark, à condition qu’ils répondent à toutes les exigences d’importation.
Pénurie mondiale d’œufs
L’association danoise des producteurs d’œufs ne se montre toutefois pas disposée à répondre favorablement à cette demande. Non pas à cause des tensions autour des droits de douane croissants voulus par Trump, mais du fait de la réalité compliquée qui affecte le secteur. “Il y a une pénurie d’œufs partout alors que la consommation augmente et que de nombreux pays sont touchés par la grippe aviaire”, a déclaré l’association. L’organisation a ajouté que des mesures d’hygiène strictes et d’autres réglementations rendent difficile l’exportation d’œufs vers les États-Unis.
Malgré les promesses de Trump, les prix des œufs sont désormais plus élevés que jamais aux States et continuent d’augmenter. Brooke Rollins, la secrétaire américaine à l’Agriculture, a récemment proposé un plan d’un milliard de dollars pour inverser la tendance, mais celui-ci suppose encore une fois d’importer ces produits à grande échelle. En février, la Turquie a annoncé qu’elle avait commencé à exporter ses œufs vers les États-Unis. Entre-temps, environ 15.000 tonnes d’œufs turcs sont déjà entrées dans le pays.
Ce qui rend cette demande particulièrement frappante, c’est qu’elle intervient alors que Trump avait déjà annoncé des sanctions économiques contre le Danemark s’il ne cédait pas le Groenland aux États-Unis. Un contexte qui ne contribue pas à rendre Copenhague disposée à répondre aux autres demandes de l’administration Trump.
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